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ISM France - Archives 2001-2021

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Israël -

Liberté d’expression : du droit d’assimiler Gaza à Auschwitz

Par

conférence, le 1er mars 2008, lors du week-end de réflexion Invitation to Learn.

« Ils (les Palestiniens) vont bientôt s’attirer sur eux-mêmes un holocauste de grande ampleur : en effet, nous recourrons à toute notre puissance pour nous défendre. » (Matan Vilnai, vice-ministre de la défense israélien, le 29 février 2008.).

Liberté d’expression : du droit d’assimiler Gaza à Auschwitz


Dessin Carlos Latuff

Il ne fait absolument plus aucun doute que le vice-ministre israélien de la défense s’est montré très loin d’être réticent à mettre le signe d’égalité entre Israël et l’Allemagne nazie, en révélant l’avenir génocidaire qui attend le peuple palestinien. Et pourtant, pour une raison que j’ignore, c’est précisément ce que les médias occidentaux se refusent à faire.

En dépit des faits, sous nos yeux, en dépit de la famine imposée à Gaza, en dépit de l’aveu, par un responsable gouvernemental israélien, de ses inclinations génocidaires vis-à-vis des Palestiniens, en dépit du carnage et des morts allant croissant, nous avons encore peur de reconnaître que Gaza est un camp de concentration et qu’il est à la veille de devenir un camp de concentration mortel. Pour quelque raison particulière, beaucoup, parmi nous, refusent encore de reconnaître que question malfaisance, Israël est champion du monde de l’absence de pitié et de la vengeance.

Liberté et autorité

Dans un de ses textes incomparables, intitulé De la Liberté, John Stuart Mill affirmait qu’il y a toujours lutte, entre les exigences contradictoires de la liberté et de l’autorité. Autrement dit, la liberté et l’hégémonie sont faites pour se battre. Toutefois, l’idéologie libérale égalitaire occidentale vient introduire une alternative, de nature politique, laquelle n’a d’autre objet que d’entretenir le mythe selon lequel l’autorité et la liberté pourraient être considérées comme les deux faces d’une même médaille.

Aujourd’hui, je vais essayer de développer la dynamique structurale du discours libéral, et les différents éléments impliqués dans la pérennisation de la fausse image de liberté – de liberté de parole, et de liberté de pensée. Je m’efforcerai de défendre l’idée que c’est notre soi-disant liberté qui, en réalité, nous empêche de penser librement et éthiquement. Comme vous l’avez sans doute remarqué, j’ai dit la "soi-disant image de liberté", parce que je suis entièrement convaincu que, dès lors qu’il s’agit du discours libéral, la liberté n’est rien de plus qu’une simple image. Dans la réalité, c’est quelque chose qui n’existe pas. L’image de la liberté a pour fonction d’alimenter et d’entretenir notre discours narcissique bien-pensant, afin que nous puissions continuer à envoyer nos soldats tuer des millions de personnes au nom de la démocratie.

Liberté de parole et Liberté de pensée

J’aimerais introduire mon propos par un développement sur la nécessaire distinction à opérer entre liberté d’expression et liberté de pensée.

La liberté d’expression peut se concevoir comme la liberté, pour quelqu’un, d’exprimer ses propres idées.

Gardant à l’esprit que les êtres humains sont des créatures parlantes, expressives, il n’existe aucune méthode répressive aisée, qui permette de garantir la réduction au silence de la voix dissidente. Dès lors que la parole est inhérente à la nature humaine, tout exercice de contestation d’un droit aussi élémentaire est plutôt compliqué : vous interdisez les livres de M. Trucmuche ? M. Trucmuche va distribuer des tracts, dans la rue. Vous confisquez les tracts de M. Trucmuche ? M. Trucmuche va faire son agit-prop sur le net. Vous coupez le jus à Trucmuche, vous lui piquez son ordi ? Trucmuche peut toujours se mettre à crier à tue-tête. Vous lui coupez la langue ? Trucmuche pourra toujours continuer à hocher la tête, acquiesçant à d’autres, scandant le manifeste de Trucmuche. Vous n’avez, dès lors, plus d’autre choix que de couper la tête à Trucmuche. Mais même là, vous ne faites rien d’autre que transformer Trucmuche en martyr.

Les libéraux ont recours à deux méthodes disponibles afin de réduire le dissident au silence :

a) l’interdit (sanction pécuniaire et/ou emprisonnement ;

b) l’exclusion sociale.

Il est, toutefois, crucial de mentionner qu’à l’intérieur du discours ainsi dit libéral, toute tentative de bannir une idée ou une voix dissidente est contre-productive, ne serait-ce que parce qu’elle ternit l’image de l’autorité libérale et de son système. C’est la raison pour laquelle les libéraux s’efforcent d’encourager certaines méthodes de censure extrêmement sophistiquées, et de contrôle de la pensée, exigeant une intervention autoritaire minime. Comme nous le verrons bientôt, dans la société libérale, la censure et la police de la pensée sont, en effet, pour l’essentiel auto-imposées.

Autant il est difficile de supprimer la liberté de parole, la suppression de la liberté de pensée relève du quasi-impossible.

La liberté de pensée peut être définie comme la liberté de réfléchir, de ressentir, de rêver, de se souvenir, d’oublier, de pardonner, d’aimer et de haïr.

Aussi difficile puisse être l’imposition d’une pensée à autrui, il est pratiquement infaisable d’empêcher les gens de voir par eux-mêmes ce qui est la vérité. Pourtant, il est des méthodes qui permettent de supprimer ou de restreindre la pensée intuitive, et la vision éthique. Bien entendu, je fais ici allusion au sentiment de culpabilité.

La culpabilité, infligée essentiellement via un ensemble d’axiomes supposés incarner le politiquement correct, est en effet la méthode la plus efficace permettant de maintenir une société, ou tout discours donné, dans un état d’autodiscipline. Elle transforme l’ainsi nommé sujet libéral en un citoyen soumis, auto-modéré et obéissant. Toutefois, l’autorité est dispensée de toute intervention. C’est en effet le sujet libéral lui-même qui s’interdit d’accepter un jeu d’idées arrêtées qui entretiennent l’image égalitaire de liberté et de société œcuménique.

Cependant, à ce point dans mon raisonnement, je pense qu’il est nécessaire de suggérer qu’en dépit des objurgations libérales de recherche de la paix, les sociétés libérales, de manière générale, et les sociétés libérales anglo-américaines en particulier, sont présentement impliquées dans des crimes contre l’humanité qui atteignent une échelle génocidaire. Par conséquent, plus l’Occident devient horrible, plus profond est le gouffre entre liberté de pensée et liberté d’expression.

Ce gap peut aisément évoluer vers une dissonance cognitive qui, dans bien des cas, mûrit, donnant une forme grave d’apathie. On dit que tout ce dont le diable ait besoin, pour prospérer, c’est que les gens de bien ne fassent rien. Cela résume à la perfection la négligence apathique des masses occidentales. Peu de gens s’occupent un tant soit peu du génocide en Irak, perpétré en notre nom, ou encore de l’assassinat en masse en Palestine, lequel est perpétré grâce au soutien de nos gouvernements à Israël. Pourquoi sommes-nous apathiques ?

Parce que, quand nous voulons nous lever et dire ce que nous ressentons, quand nous voulons célébrer notre prétendue liberté et comparer Gaza à Auschwitz, ou Bagdad à Dresde, quelque chose, à l’intérieur de nous-mêmes, nous en empêche. Ce n’est ni le gouvernement, ni la loi, ni une quelconque autre forme d’autorité, mais bien plutôt un micro-puce extrêmement miniaturisée et hautement efficace de culpabilité auto-infligée, qui agit à la manière d’un régulateur disciplinant, au nom du politiquement correct.

Je vais maintenant tenter de retracer l’évolution historique et philosophique qui nous conduit, de l’utopie libéral-égalitaire au désastre actuel, fait d’autocastration éthique et intellectuelle.

Le Principe du Mal infligé

John Stuart Mill, le fondateur de la pensée libérale, nous dit que toute doctrine devrait se voir autorisée à naître, aussi immorale cette doctrine puisse paraître, aux yeux d’autrui. C’est là, manifestement, l’expression extrême de la pensée libérale. Elle assigne une liberté d’opinion et de sentiment absolue sur tous les sujets, qu’ils soient pratiques ou spéculatifs, scientifiques, éthiques, politiques, religieux ou théologiques.

Bien que Mill ait assumé la forme la plus absolue de liberté d’expression, il suggéra une limitation, liée à la liberté définie par le soin apporté à ne pas nuire à autrui. Il est, à l’évidence, très difficile de défendre la liberté de parole, dès lors qu’elle conduirait à l’invasion de droits d’autres que nous-mêmes. La question à poser, dès lors, est la suivante : quels types de discours risquent-ils de causer des dommages ? Mill distingue entre le mal légitime et le mal illégitime. D’après lui, ce n’est que lorsque le discours cause une violation directe et manifeste de certains droits que ce discours peut se voir imposer des limites. Mais la question devient alors : quelle sorte de discours est-elle susceptible de constituer une telle violation ?

Les féministes, par exemple, maintiennent que la pornographie dégrade, met en danger et porte atteinte à l’existence de certaines femmes. Un autre cas difficile est le discours de haine. La plupart des démocraties occidentales ont des régulations sur le discours haineux. Pourtant, on peut débattre sur la question de savoir si une interdiction de la pornographie ou du discours haineux pourrait être corroborée par le principe du mal tel que l’expose Mill. Il faudrait encore prouver qu’un tel discours ou une telle imagerie viole de droits, directement et indirectement.

Par conséquent, le principe du mal de Mills est critiqué pour sa trop grande étroitesse, et en même temps parce qu’il est trop large. Il est trop étroit pour se dispenser de défendre les droits des marginaux. Et il est trop large, car, lorsqu’on l’interprète de manière extensive, il peut conduire à une abolition de la quasi-totalité du discours politique, religieux ou social.

Du principe de l’offense et de la Liberté de parole

Gardant à l’esprit les insuffisances du principe du mal, il n’a pas fallu longtemps avant qu’un principe d’offense soit appelé à la rescousse. Le principe de l’offense peut être articulé comme suit :

La liberté d’expression d’une personne ne devrait pas pouvoir faire l’objet d’une interférence sans, à moins qu’elle ne soit constitutive d’une offense pour d’autres personnes.

Le raisonnement fondamental sous-jacent au principe de l’offense, est trivial. Il n’existe qu’à la seule fin de défendre les droits des marginaux et des faibles. Il est là pour réparer le trou créé par le principe du mal, bien trop large.

Le principe du mal est, de toute évidence, très efficace dans la lutte contre la pornographie et le discours haineux. Comme dans le cas de pornographie violente, à strictement parler, l’offense causée par un défilé nazi traversant un quartier juif ne peut être évitée, et il faut la prendre en compte. Toutefois, l’offense principale peut être critiquée comme plaçant la barre bien trop bas. Théoriquement parlant, tout le monde peut être offensé par n’importe quoi…

Les lobbies juifs et le discours libéral

Nul doute que le vaste recours au principe de l’offense confère énormément de pouvoir politique à certains lobbies marginaux, en général, et aux lobbies juifs, en particulier. Misant sur la prémisse du principe d’offense, les activistes juifs nationalistes ethniques prétendent être blessés par toute forme de critique de l’Etat juif et/ou du sionisme. Mais, de fait, cela va plus loin : en pratique, ce n’est pas simplement la critique du sionisme et d’Israël, dont on nous intime l’ordre de l’éviter. Les gens de la gauche juive nous intiment d’éviter toute discussion ayant quelque chose à faire avec le projet national juif, l’identité juive, voire même l’histoire juive.

En bref, avec le soutien massif du projet national juif, les dirigeants ethniques juifs, de gauche comme de droite, ont réussi à démolir toute possibilité d’une quelconque critique de l’identité et de la politique juives. Utilisant le principe d’offense, les lobbies juifs – de droite, de gauche et du centre – ont réussi à pratiquement réduire au silence toute critique éventuelle d’Israël et de ses crimes contre les Palestiniens. Plus préoccupant : les juifs activistes de gauche et intellectuels exigent de manière outrageante que nous évitions toute critique du lobby juif aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Ainsi, nous le constatons, le principe de l’offense régit, et même sert certains sionistes notoires, ainsi que des lobbies politiques juifs de gauche, au cœur de l’Occident ainsi dit libéral-démocratique. Dans la pratique, nous sommes terrorisés jusqu’à résipiscence par un groupe de garde-frontières qui limitent notre liberté au moyen d’un opérateur dynamique servant à anéantir nos pensées avant qu’elles aient eu le temps de mûrir et de produire une vision éthique. La manipulation opérée par le politiquement correct est le terreau nourricier de notre dissonance cognitive fracassante. C’est là, précisément, où la liberté d’expression et la liberté de pensée sont incompatibles.

Auschwitz VS Gaza, à la lumière du politiquement correct

Nous avons tendance à penser que les discours marginaux doivent être protégés par le principe de l’offense, afin que le sujet marginal puisse continuer à exprimer sa pensée sans équivalent. A l’évidence, nous acceptons, aussi qu’une telle approche doive s’appliquer à l’abondance des discours marginaux juifs (religieux, nationaliste, trotskiste, etc.). Apparemment, les lobbies politiques juifs exigent bien davantage que cela : ils insistent à dé-légitimer toute référence intellectuelle au lobbying politique juif actuel et au sionisme mondial. Et comme si cela ne suffisait encore pas, toute référence à l’histoire juive contemporaine est prohibée, à moins qu’elle n’ait été cachèrement approuvée par une autorité sioniste. Aussi bizarre cela puisse paraître, l’Holocauste juif est, désormais, intellectuellement devenu un événement métahistorique. C’est un événement, dans le passé, qui n’autorisera jamais aucun examen historique, idéologique, théologique ou sociologique.

En ayant à l’esprit le principe de l’offense, les juifs sont fondés à arguer que toute forme de spéculation concernant leurs souffrances passées est offensante et douloureuse. Pourtant, on est fondé à exiger certaines explications. Comment se fait-il qu’une recherche historique qui risquerait d’aboutir à certaines visions différentes d’événements passés, qui se sont produits voici soixante-cinq ans, puisse offenser ceux qui vivent parmi nous, aujourd’hui ? Manifestement, suggérer une réponse rationnelle à une telle question n’est pas chose aisée…

Très simplement, la recherche historique ne devrait causer ni douleur, ni offense aux juifs contemporains, ni à aucun sujet humain, quel qu’il soit. A moins, bien entendu, que l’Holocauste lui-même ne soit utilisé contre les Palestiniens, ou contre ceux qui sont accusés d’être les ennemis d’Israël. Comme nous l’avons appris de la bouche de Matan Vilnai, récemment, l’Etat juif ne se retiendrait éventuellement pas d’infliger une Shoah au peuple palestinien. Les Israéliens et leurs supporters ne se retiennent pas de mettre l’holocauste à leur dictionnaire rhétorique. Toutefois, les lobbies juifs, dans le monde entier, n’en déploient non moins tous leurs efforts pour interdire aux non-juifs d’essayer de comprendre ce que la Shoah peut bien vouloir dire. Ils sont prêts à recourir à leurs pouvoirs ultimes pour nous empêcher d’utiliser l’holocauste en tant qu’outil critique de la barbarie israélienne.

Comme on peut le prédire, désormais, afin de censurer la recherche historique sur l’histoire juive et une plus grande compréhension du mal israélien actuel, le politiquement correct est appelé à la rescousse. Le politiquement correct n’a d’autre finalité que de nous empêcher de voir et d’exprimer l’évidence. Le politiquement correct n’a pour seule finalité que de nous empêcher de prendre conscience que la vérité – la vérité historique, en particulier – est une notion élastique. Reste que vous pouvez vous demander ce que signifie, au juste, le politiquement correct ?

Le politiquement correct, pour ceux qui n’auraient pas compris ce que c’est, c’est, fondamentalement, une position politique qui n’autorise aucune critique politique. Le politiquement correct est une position qui ne saurait être entièrement justifiée en termes rationnels, philosophiques ou politiques. Il est implanté, sous la forme d’un jeu d’axiomes, au cœur du discours libéral. Il opère comme un régulateur intimant le silence, auto-imposé, alimenté en énergie par une culpabilité auto-infligée.

Le politiquement correct est, de fait, l’agression la plus crue contre la liberté de parole, la liberté de pensée et la liberté humaine, et pourtant, d’une manière manipulatoire, il se fait passer pour l’incarnation ultime de la liberté.

De là, j’affirme avec le plus de force dont je suis capable que le politiquement correct est le pire ennemi de la liberté humaine et que ceux qui régulent ces axiomes sociaux et les implantent dans notre discours sont les pires ennemis de l’humanité.

J’affirme avec la plus grande force que dès lors que les Palestiniens sont confrontés à un terrorisme d’Etat de type nazi, le narratif holocaustique et sa signification appartiennent aux Palestiniens au moins autant qu’ils appartiennent aux juifs ou à quiconque d’autre.

J’affirme avec la plus grande force que les Palestiniens sont, de fait, les dernières victimes d’Hitler, et que, par conséquent, l’holocauste et sa signification leur appartiennent effectivement plus qu’à quiconque d’autre.

Tout bien considéré, comparer Gaza à Auschwitz est dorénavant la seule position possible, la position juste.

Interroger l’holocauste et sa signification, tel est ce que signifie, aujourd’hui, la libération de l’humanité. Aujourd’hui, et dans le proche avenir.

Source : Peacepalestine

Traduction : Marcel Charbonnier

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