Envoyer cet article
Palestine - 20 décembre 2011
Par Addameer
Ramallah, 19 décembre 2011 – Le 18 décembre, 550 prisonniers palestiniens ont été libérés au terme de la seconde phase de l'accord d'échange de prisonniers conclu par le gouvernement israélien et les autorités du Hamas le 11 octobre dernier. Contrairement à la première phase, qui a vu la libération de 477 détenus convenue d'un commun accord en échange du soldat israélien capturé Gilad Shalit, les autorités israéliennes ont choisi les noms des 550 prisonniers libérés lors de cette phase.
Un prisonnier palestinien est accueilli au poste frontalier de Rafah, au sud de la Bande de Gaza, le 18 décembre 2011 (AP Photo)
Addameer a analysé la liste des prisonniers libérés et constate que 65% des détenus libérés étaient libérables à fin 2012, dont 100 à décembre 2011 et janvier 2012. De plus, seules 6 des 11 femmes en détention israélienne ont été libérées, bien qu'Israël ait accepté que toutes les prisonnières politiques seraient inclues dans l'échange.
Addameer observe qu'Israël a systématiquement manqué au respect des accords qu'il exécute avec les Palestiniens concernant les libérations de prisonniers. Bien qu'il avait été dit que l'accent serait mis sur les prisonniers malades et purgeant de longues peines, 74% des prisonniers libérés étaient condamnés à 5 ans ou moins. De plus, seuls 55 enfants sur les 159 en détention israélienne ont été libérés. A l'exception de 2 prisonniers arrêtés en 1999, tous les prisonniers libérés avaient été arrêtés pendant ou après la Deuxième Intifada ; 122 Palestiniens arrêtés avant la signature des Accords d'Oslo sont toujours emprisonnés.
Sahar Francis, directrice de Addameer, souligne, "que ce soit à Oslo, dans des accords conclus avec l'Autorité palestinienne ou en échange d'un soldat, Israël utilise systématiquement les accords de libération pour libérer les prisonniers ayant les peines les plus courtes." Alors qu'Israël avait auparavant adopté une politique de réduction des condamnations des prisonniers d'un mois par année de prison, cette pratique a été récemment complètement arrêtée, certainement pour que les prisonniers censés être libérés dans un délai très court soient plutôt inclus sur la liste de l'échange de prisonniers.
Bien que la libération soit un incontestable motif de célébration pour les familles des prisonniers libérés, il y a toujours au moins 4.420 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes, selon les statistiques de l'administration pénitentiaire israélienne au 1er décembre, chiffre qui ne prend pas en compte la moyenne supplémentaire de 5 arrestations quotidiennes survenues ces dernières semaines. Israël continue de se servir de libérations sporadiques pour obtenir des bénéfices politiques à court terme plutôt que de faire la moindre tentative pour résoudre véritablement la question des prisonniers. Addameer réitère son appel en direction de la communauté internationale pour attirer l'attention sur les manquements d'Israël à respecter le droit humanitaire international et les droits de l'homme concernant les arrestations et la détention des Palestiniens, et pour mettre toute la pression nécessaire sur le gouvernement d'Israël pour libérer tous les prisonniers politiques.
Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
P. O. Box: 17338, Jerusalem
Tel:+972 (0)2 296 0446 / 297 0136
Fax: +972 (0)2 296 0447
Email: info@addameer.ps
Website: www.addameer.org
Source : Addameer
Traduction : MR pour ISM
Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.
L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
9 novembre 2021
Le fait d'être désigné comme "terroristes" par Israël illustre le bon travail des ONG en Palestine9 novembre 2021
L’Art de la guerre - Les nouvelles armes financières de l’Occident5 novembre 2021
Israa Jaabis : De victime à criminelle, du jour au lendemain3 novembre 2021
La normalisation est le dernier projet pour éradiquer la cause palestinienne1 novembre 2021
Kafr Qasem reste une plaie béante tandis que les Palestiniens continuent de résister à l'occupation30 octobre 2021
Voler et tuer en toute impunité ne suffit plus, il faut aussi le silence14 octobre 2021
Tsunami géopolitique à venir : fin de la colonie d’apartheid nommée ’’Israël’’12 octobre 2021
La présentation high-tech d'Israël à l'exposition de Dubaï cache la brutalité de l'occupation9 octobre 2021
Pourquoi le discours d'Abbas fait pâle figure en comparaison du fusil d'Arafat à l'ONU6 octobre 2021
Comment la propagande israélienne s'insinue dans votre divertissement quotidien sur Netflix : La déshumanisation et la désinformation de FaudaPalestine
Prisonniers
Addameer
20 décembre 2011