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ISM France - Archives 2001-2021

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USA -

Une rupture nette : une nouvelle stratégie pour sécuriser le Royaume

Par

Etude publiée en 1996

Ce qui suit est un rapport préparé par un groupe d'études de l'Institute for Advanced Strategic and Political Studies (Institut pour des Etudes Stratégiques et Politiques avancées) pour "Une nouvelle stratégie israélienne vers l'an 2000".
Les principales idées de cet article viennent d'une discussion à laquelle ont participé des faiseurs d'opinion connus tels que Richard Perle, James Colbert, Charles Fairbanks, Jr., Douglas Feith, Robert Loewenberg, David Wurmser, et Meyrav Wurmser.

Le rapport, intitulé "Une rupture nette : une nouvelle stratégie pour sécuriser le Royaume" "A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm" est une base pour une série de rapports de suivi sur la stratégie.


Israël a un gros problème.

Le Sionisme des Travaillistes, qui a dominé le mouvement sioniste pendant 70 ans, a généré une économie stagnante et dans l'impasse.

Les efforts pour sauver les institutions socialistes israéliennes qui incluent la poursuite d'une souveraineté supranationale au détriment d'une souverainteté nationale et la poursuite d'un processus de paix qui adopte le slogan, "Un nouveau Moyen-Orient" - ébranlent la légitimité de la nation et menent Israël vers une paralysie stratégique ainsi que le "processus de paix" du gouvernement précédent.

Ce processus de paix obscurcit l'évidence d'une érosion de l'enjeu national – y compris un sentiment palpable d'épuisement national – et l'échec d'une initiative stratégique.

La perte de l'enjeu national est illustrée par les efforts d'Israël à entrainer les Etats-Unis à soutenir des politiques non populaires à l'intérieur du pays, à accepter de négocier une souveraineté sur sa capitale, et à répondre avec résignation à une terreur si intense et tragique qu'elle a découragé les Israéliens de s'engager dans des activités normales de la vie quotidienne, comme aller au travail en autobus.

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu arrive avec un ensemble de nouvelles idées.

Tandis que certains conseilleront la continuité, Israël a l'occasion de faire une rupture nette; il peut forger un processus de paix et une stratégie basés sur une base intellectuelle entièrement nouvelle, une stratégie qui reconstituera l'initiative stratégique et fournira à la nation l'espace nécéssaire pour engager toutes les énergies possibles afin de reconstruire le Sionisme, le point de départ à ce que doit être une réforme économique.

Pour sécuriser les rues et les frontières de la nation dans un avenir immédiat, Israël peut :

• Travailler étroitement avec la Turquie et la Jordanie pour contenir, déstabiliser, et repousser certaines de ses menaces les plus dangereuses.
Cela implique une rupture nette avec le slogan, "Paix globale" pour un concept traditionnel de stratégie basée sur l'equilibre des forces.

• Changer la nature de ses relations avec les Palestiniens, y compris en confirmant le droit de poursuivre de façon acharnée l'autodéfense dans toutes les régions palestiniennes et rechercher des solutions de rechange à la mainmise exclusive d'Arafat sur la société palestinienne.

• Forger une nouvelle base pour des relations avec les Etats-Unis – insister sur l'autosuffisance, la maturité, une coopération stratégique dans des domaines de préoccupation mutuelle, et de promouvoir des valeurs inhérentes à l'Occident. Ceci ne peut être fait que si Israël prend des mesures sérieuses pour mettre fin à l'aide, qui empêche toute réforme économique.


Ce rapport est écrit avec les passages clés d'un éventuel discours marqué TEXTE, qui souligne la rupture nette que le nouveau gouvernement a l'opportunité de faire. Le texte du rapport est le commentaire expliquant le but et présentant le contexte stratégique des passages.



Une nouvelle approche de la Paix

L'adoption rapide d'une perspective de paix et de sécurité nouvelles et audacieuses est un impératif pour le nouveau premier ministre. Tandis que le gouvernement précédent, et beaucoup à l'étranger, peuvent mettre l'accent sur "la terre contre la paix" - qui a placé Israël dans une position de retrait au niveau culturel, économique, politique, diplomatique, et militaire - le nouveau gouvernement peut promouvoir les valeurs et les traditions occidentales. Une telle approche, qui sera bien acceptée aux Etats-Unis, inclut la "Paix contre la paix", "la paix par la force" et l'autosuffisance : l'equilibre des forces.


Une nouvelle stratégie pour prendre l'initiative peut être présentée :

TEXTE :

Nous avons pendant quatre ans recherché la paix basée sur un nouveau Moyen-Orient.
Nous, en Israël, ne pouvons pas jouer les innocents à l'étranger dans un monde qui n'est pas innocent. La paix dépend du caractère et du comportement de nos ennemis. Nous vivons dans un environnement dangereux, avec des états fragiles et des rivalités amères.
Montrer l'ambivalence morale entre l'effort d'établir un Etat Juif et le désir de l'annihiler en négociant la"terre contre la paix" ne garantira pas la"paix maintenant".
Notre revendication de la terre - ce à quoi nous nous sommes accrochés comme source d'espoir depuis 2000 ans--est légitime et noble. Il n'est pas en notre propre pouvoir, peu importe ce que nous concédons, de faire la paix unilatéralement.
Seule l'acceptation sans conditions par les Arabes de nos droits, en particulier dans leur dimension territoriale, "la paix contre la paix", est une base solide pour le futur.


La quête de paix d'Israël provient, et ne remplace pas, la poursuite de ses idéaux.

Le désir ardent du peuple juif pour les droits de l'homme – marqués au fer rouge dans leur identité par un rêve vieux de 2000 ans qui est de vivre en liberté sur leur propre terre - renseigne sur le concept de la paix et reflète la continuité des valeurs dans la tradition occidentale et juive. Israël peut maintenant s'engager dans des négociations, mais comme moyens, et non des fins, pour poursuivre ces idéaux et montrer la ténacité nationale. Il peut défier des états policiers; imposer la conformité des accords ; et insister pour des normes minimales de responsabilité.



Sécuriser la frontière Nord

La Syrie défie Israël sur le sol libanais. Une approche efficace, à laquelle les Américains pourraient montrer de la sympathie, serait qu'Israël prenne l'initiative stratégique le long de ses frontières Nord en engageant le Hizballah, la Syrie, et l'Iran, comme principaux agents d'agression au Liban, y compris :

• En frappant l'argent de la drogue de la Syrie et l'infrastructure de la contrefaçon au Liban, qui se concentrent sur Razi Qanan.

• En mettant en parallèle le comportement de la Syrie par la création d'un précédent montrant que le territoire syrien n'est pas immunisé contre des attaques émanant du Liban par des forces israéliennes mandatées.

• En frappant des cibles militaires syriennes au Liban, et ce qui devraient prouver leur insuffisance, en frappant des cibles choisies à l'intérieur même de la Syrie.

Israël peut également saisir cette occasion pour rappeler au monde la nature du régime syrien.

La Syrie a rompu à plusieurs reprises ses engagements. Elle a violé de nombreux accords avec les Turcs, et a trahi les Etats-Unis en continuant à occuper le Liban en violation de l'accord de Taef en 1989.

Au lieu de cela, la Syrie a mis en scène une élection fictive, a installé un régime de collaborateurs, et a forcé le Liban à signer un "accord fraternel" en 1991, qui a mis fin à la souveraineté libanaise.

Et la Syrie a commencé à coloniser le Liban avec des centaines de milliers de Syriens, tout en tuant des dizaines de milliers de ses propres citoyens, comme elle l'a fait en seulement trois jours en 1983 à Hama.

Sous la tutelle syrienne, le trafic de drogue au Liban, pour la protection duquel les officiers Syriens locaux reçoivent de l'argent, est florissant.

Le régime Syrien soutient au niveau opérationnel et financier les groupes terroristes au Liban et sur son sol. En effet, la Vallée de la Bekaa contrôlée par les Syriens au Liban est devenue pour le terrorisme ce qu'est devenue la Silicon Valley pour les ordinateurs.

La Vallée de la Bekaa est devenue l'une des principales sources de distribution, sinon des points de production du "superbillet", une contrefaçon des devises américaines si bien faite qu'il est impossible de le détecter.



TEXTE :

Des négociations avec des régimes répressifs comme la Syrie exigent un réalisme prudent. On ne peut raisonnablement pas présumer de la bonne foi de l'autre partie.
Il est dangereux qu'Israël traite naïvement avec un régime responsable de la mort de son propre peuple, ouvertement agressif envers ses voisins, impliqué de façon criminelle avec des trafiquants de drogue et des faux-monnayeurs internationaux, et soutien des organisations terroristes les plus mortelles.


Etant donné la nature du régime de Damas, il est normal et moral qu'israel abandonne le slogan "une paix globale" et agisse pour contenir la Syrie, en attirant l'attention sur son programme d'armes de destruction massive et en rejetant les négociations de "Paix contre la terre" concernant les Hauteurs du Golan.



Vers un équilibre traditionnel de la stratégie du rapport des forces

TEXTE :

Nous devons distinguer sobrement et clairement les amis des ennemis. Nous devons nous assurer que nos amis au Moyen-Orient ne douteront jamais de la solidité ou de la valeur de notre amitié.

Israël peut façonner son environnement stratégique, en coopération avec la Turquie et la Jordanie, en affaiblissant, contenant, et même en faisant reculer la Syrie.

Cet effort peut se concentrer en chassant Saddam Hussein du pouvoir en Irak - un objectif d'une importance stratégique pour les Israéliens - comme moyen pour contrecarrer les ambitions régionales de la Syrie. La Jordanie a récemment défié les ambitions régionales de la Syrie en suggérant la restauration des Hachémite en Irak.

Cela a déclenché une rivalité Jordano-Syrienne à laquelle Asad a répondu en intensifiant ses efforts pour déstabiliser le royaume Hachémite, y compris en utilisant des infiltrations.

La Syrie a récemment signalé qu'elle et l'Iran pourraient préférer un Saddam faible, à peine survivant, seulement pour ébranler et humilier la Jordanie dans ses efforts pour chasser Saddam.


Mais la Syrie entre dans ce conflit avec des faiblesses potentielles : Damas est trop préoccupé à s'occuper de la nouvelle équation régionale menacée pour se permettre des distractions sur le flanc libanais.

Et Damas craint que "l'axe naturel" avec Israël d'un côté, de l'autre le centre de l'Irak et la Turquie, et la Jordanie au milieu, bloque et détache la Syrie de la péninsule saoudienne. Pour la Syrie, cela pourrait être le prélude à une redéfinition de la carte du Moyen-Orient qui menacerait l'intégrité territoriale de la Syrie.

Puisque le futur de l'Irak pourrait affecter profondément l'équilibre stratégique du Moyen-Orient, il serait compréhensible qu'Israël ait un intérêt à soutenir les Hachémite dans leurs efforts de redéfinir l'Irak, y compris des mesures telles que : une visite en Jordanie du nouveau gouvernement Netanyahu comme première visite officielle d'état, avant même une visite aux Etats-Unis; un soutien au Roi Hussein en lui fournissant quelques réelles mesures de sécurité pour protéger son régime contre la subversion syrienne ; - par l'influence des milieux d'affaires aux États-Unis – en encourageant l'investissement en Jordanie pour détacher structurellement l'économie de la Jordanie de la dépendance à l'égard de l'Irak ; et en détournant l'attention de la Syrie en utilisant des éléments de l'opposition libanaise pour déstabiliser le contrôle des Syriens sur le Liban.

Encore plus important, il est compréhensible qu'Israël ait un intérêt à soutenir au niveau diplomatique, militaire et opérationnel les actions de la Turquie et de la Jordanie contre la Syrie, comme se pourvoir d'alliances tribales avec les tribus arabes qui traversent le territoire syrien et sont hostiles à l'élite syrienne au pouvoir.

Le Roi Hussein peut avoir des idées à fournir à Israël pour qu'il maîtrise son problème au Liban. La majeure partie de la population Shiite du Sud Liban a eu des liens depuis des siècles avec la direction Shiite de Najf, en Irak plutôt qu'avec la direction de l'Iran.

Si les Hachémites contrôlaient l'Irak, ils pourraient utiliser leur influence sur Najf pour aider Israël à débarrasser les Shiites du Sud Liban du Hizballah, de l'Iran, et de la Syrie. Les Shiites conservent des liens forts avec les Hachémites : les Shiites vénèrent par dessus tout la famille du prophète, dont le descendant direct - et dans les veines de qui coule le sang du prophète - est le Roi Hussein.



Changer la nature des relations avec les Palestiniens

Israël a une chance de forger de nouvelles relations avec les Palestiniens. En premier lieu, les efforts d'Israël pour sécuriser ses rues peuvent exiger une activité violente dans les secteurs contrôlés par les Palestiniens, une pratique justifiable à laquelle les Américains peuvent sympathiser.

Un élément clé de la paix est le respect des accords déjà signés. Par conséquent, Israël a le droit d'insister sur ce respect, y compris la fermeture de la maison d'Orient et le démantèlement du groupe de Jibril Rujoub à Jérusalem.

D'ailleurs, Israël et les Etats-Unis peuvent établir un Comité commun d'Observation de Conformité pour étudier périodiquement si l'OLP répond aux standards minimums de conformité, concernant l'autorité et la responsabilité, les droits de l'homme, et la responsabilité juridique et fiduciaire.


TEXTE :

Nous croyons que l'Autorité Palestinienne doit être tenue aux mêmes normes minimales de responsabilité que les autres destinataires de l'aide étrangère américaine. Une paix ferme ne peut tolérer la répression et l'injustice.
Un régime qui ne peut pas respecter les engagements les plus rudimentaires à l'égard de son propre peuple ne peut pas être de confiance quand il s'agit de respecter ses engagements envers ses voisins.


Israël n'a aucun engagement envers les termes des accords d'Oslo si l'OLP ne respecte pas ses engagements. Si l'OLP ne peut pas respecter ces normes minimales, alors il ne peut pas être un espoir pour le futur ni un interlocuteur approprié pour le présent.

Pour se préparer à cela, Israël pourrait vouloir cultiver des solutions de rechange à la base du pouvoir d'Arafat. La Jordanie a des idées sur le sujet.


Pour mettre l'accent sur le fait qu'Israël considère les actions de l'OLP comme problématiques, mais pas les Arabes, Israël pourrait vouloir envisager faire un effort spécial pour récompenser des amis et faire progresser les droits de l'homme parmi les Arabes.

Beaucoup d'Arabes sont disposés à travailler avec Israël ; les identifier et les aider est important. Israël peut également constater que plusieurs de ses voisins, tel que la Jordanie, ont des problèmes avec Arafat et pourraient vouloir coopérer. Israël pourrait également vouloir mieux intégrer ses propres Arabes.



Forger une nouvelle relation entre les États-Unis et Israël

Ces dernières années, Israël a invité les Etats-Unis à intervenir activement dans la politique intérieure et étrangère d'Israël pour deux raisons :
• pour surmonter une opposition interne aux concessions de "la terre contre la paix" que le public israélien a fu mal à digérer,
• et pour leurrer les Arabes - par l'argent, la rémission des péchés passés, et l'accès aux armes des États-Unis - pour négocier.

Cette stratégie, qui a obligé les Etats-Unis à donner de l'argent à des régimes répressifs et agressifs, était risquée, onéreuse, et très coûteuse pour les États-Unis et Israël, et a placé les Etats-Unis dans un rôle qu'ils n'auraient jamais voulu.

Israël peut faire une rupture nette avec son passé et établir une nouvelle vision pour un partenariat États-Unis- Israël basé sur l'indépendance, la maturité et la réciprocité – et non un partenariat concentré étroitement sur des conflits territoriaux.

La nouvelle stratégie d'Israël - basée sur une philosophie partagée de paix par la force - reflète la continuité des valeurs occidentales en soulignant qu'Israël est indépendant, n'a pas besoin de troupes améticaines pour se défendre, y compris sur les Hauteurs du Golan, et peut gérer ses propres affaires.

Une telle autosuffisance accordera à Israël une plus grande liberté d'action et enlèvera un levier significatif de pression utilisé contre lui par le passé.


Pour renforcer ce point, le Premier Ministre pourrait utiliser sa prochaine visite pour annoncer qu'Israël est maintenant assez mûr pour se priver iimmédiatement au moins de l'aide américaine et des garanties de prêt qui empêchent toute réforme économique. (L'aide militaire est séparée pour le moment jusqu'à ce que l'on trouve des accords équilibrés pour s'assurer qu'Israël ne rencontre pas de problèmes d'approvisionnement en moyens de se défendre).

Conformément à un autre rapport d'un Institut, Israël ne peut devenir autosuffisant qu'en libéralisant son économie, réduisant les impôts, relégalisant une zone de libre-échange et en vendant-ses terres publiques et ses entreprises, et ce en une seule fois et non par étapes - des initiatives qui électrifieront et trouveront une soutien parmi un large éventail des principaux responsables pro-Israéliens du Congrès des deux camps, y compris le porte-parole de la Chambre des Représentants, Newt Gingrich.


Israël peut dans ces conditions mieux coopérer avec les États-Unis pour contrer les véritables menaces qui pèsent sur la région et sur la sécurité de l'Occident. M. Netanyahu peut accentuer son désir de coopérer plus étroitement avec les Etats-Unis concernant la défense antimissile afin d'écarter la menace du chantage qu'une armée même faible et éloignée peut constituer pour un Etat ou un autre.

Non seulement une telle coopération sur la défense anti-missiles protégerait israel d'une réelle menace physique à sa survie, mais elle élargirait la base du soutien à Israël chez les membres du Congrès américain qui peuvent ne pas en savoir beaucoup sur Israël, mais qui s'inquiètent énormément de la défense anti-missiles.

Un aussi large soutien pourrait être utile dans les efforts pour déplacer l'ambassade des États-Unis en Israël à Jérusalem.


Pour anticiper des réactions aux États-Unis et planifier des moyens pour contrôler et gérer ces réactions, le premier ministre Netanyahu peut formuler cette politique et insister sur des thèmes qu'il favorise dans un langage familier aux Américains en exploitant des thèmes des Administrations américaines pendant la Guerre Froide qui s'appliquent bien à Israël.

Si Israël veut examiner certaines propositions qui exigent une petite réaction des Américains, alors le meilleur moment pour le faire, c'est avant novembre 1996.



Conclusions : Transcender le Conflit Arabo-Israélien


TEXTE :

Non seulement, Israël contiendra ses ennemis ; il les transcendera.

Des intellectuels Arabes connus ont intensément écrit sur leur perception de la stagnation et de la perte d'identité nationale en Israël. Cette perception est une invitation à l'attaque et a empêché Israël de rechercher une véritable paix, et a donné un espoir à ceux qui aimeraient détruire Israël.

La précédente stratégie menait donc le Moyen-Orient vers une autre guerre Israëlo-Arabe.

Le nouvel agenda d'Israël peut indiquer une rupture nette par l'abandon d'une politique qui a mené à l'épuisement et a permis une retraite stratégique en rétablissant le principe du droit de préemption, plutôt que répondre seulement par des représailles et en cessant d'absorber les coups à la nation.


Le nouvel agenda stratégique d'Israël peut façonner l'environnement régional de façon à accorder à Israël de la place pour reconcentrer ses énergies là où elles sont le plus nécessaires : rajeunir sa conception de la nation, qui ne peut que venir remplacer les bases socialistes d'Israël avec une base plus saine; et pour surmonter son "épuisement", qui menace la survie de la nation.

Pour finir, Israël peut faire mieux que simplement gérer le conflit Israëlo-Arabe par la guerre. Aucune quantité d'armes ou de victoires n'accordera à Israël la paix qu'il recherche.

Quand Israël aura une base économique saine, et qu'il sera libre, puissant, et sain intérieurement, il ne fera plus que contrôler le conflit Israëlo-Arabe ; mais il le transcendera. Comme l'a dit un haut responsable de l'opposition irakien récemment : "Israël doit rajeunir et revitaliser sa direction morale et intellectuelle.

C'est un élément important – si ce n'est le plus important--dans l'histoire du Moyen-Orient". Israël - fier, riche, solide et fort - serait la base d'un Moyen-Orient véritablement nouveau et en paix.


Les participants au groupe d'Etudes sur : "Une nouvelle stratégie israélienne vers l'an 2000" sont :

Richard Perle, American Enterprise Institute, responsible du groupe d'Etudes
James Colbert, Jewish Institute for National Security Affairs
Charles Fairbanks, Jr., Johns Hopkins University/SAIS
• Douglas Feith, Feith and Zell Associates
Robert Loewenberg, President, Institute for Advanced Strategic and Political Studies
Jonathan Torop, The Washington Institute for Near East Policy
David Wurmser, Institute for Advanced Strategic and Political Studies
Meyrav Wurmser, Johns Hopkins University




Source : http://www.israeleconomy.org/strat1.htm

Traduction : MG pour ISM

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1 janvier 2001