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Liban -

Le point sur la situation au Liban 11 mai 2008

Par

Impulsé par l'Arabie Saoudite, dont il est la création, le Courant du Futur de Saad Hariri (majorité sunnite) a eu la surprise de se trouver lâché par ses deux principaux alliés 14marsiens (front pro-gouvernemental) qui sont eux en ligne directe avec l'administration Bush, les seigneurs de guerre Geagea (extrême droite maronite) et Joumblat (majorité druze).

Au lendemain du discours de Hassan Nasrallah du 8 mai, qui avait posé les deux "lignes rouges" (la sécurité de l'aéroport international de Beyrouth et l'inviolabilité du réseau de télécommunications de la résistance), Hariri a eu du mal à mobiliser ses forces (alors qu'il a toujours proclamé qu'il disposait de 3.000 combattants salariés à plein temps à Beyrouth) contre celles de l'opposition à Beyrouth, dans la Bekaa et même à Saida, au sud (ville natale de Rafic Hariri).

Que s'est-il passé dans le camp des Haririens ? La très forte mixité des quartiers beyrouthins (sunnite-chiite-chrétiens) a-t-elle dissuadé les combattants ? La constatation de se retrouver seuls face à l'opposition, les "alliés" ayant décampé et vidé leurs permanences aux premières heures, aurait-elle démotivé les miliciens Haririens ?

Le dernier ressort :

- ramener de la chair à canon sunnite des villages du nord (où se concentre 40% de la population pauvre du Liban) par cars (au plus une centaine de personnes aurait répondu a l'appel) sous prétexte de leur trouver un job, puis leur remettre une kalachnikov dans les mains et les jeter dans les rues de Beyrouth où ils débarquent pour la première fois de leur vie,

- ressortir pour l'occasion les vieux contacts salafistes toujours salariés mais sans travail qui peuvent encore servir après avoir fourni le prétexte pour détruire le camp de Nahr al Bared à Tripoli.

Mais voila, l'exploitation de la misère a fait long feu (en tout cas à Beyrouth) et les chômeurs du nord réquisitionnés se sont rendus dès qu'ils ont pu.

Siniora, réputé pour son courage légendaire, a déclaré que les décisions relatives à l'aéroport et au réseau de telécom, n'avaient pas été prises par le Conseil des Ministres, et qu'il y avait eu ambiguïté sur les termes... et s'en est remis au chef de l'armée (le présidentiable "Micho" Sleimane), sans doute inspiré par sa chère amie Condi, dans le but de faire d'une pierre deux coups : couler le candidat consensuel à la présidence et diviser l'arme, soit déclencher la guerre civile.

Michel Sleimane a décidé d'annuler les fameuses décisions.

L'opposition a immédiatement décidé de retirer ses forces des rues de Beyrouth et des autres villes et appelé au dialogue avec la "majorité" au pouvoir sur les deux points suivants :

- composition d'un gouvernement d'union nationale,

- élaboration d'une nouvelle loi électorale pour les législatives.

Elle maintient cependant la désobéissance civile.

Entre temps, dans le désespoir d'une défaite choquante, des miliciens de Joumblatt ont exécuté et sauvagement abusé des dépouilles d'au moins deux partisans de Hezbollah à Aley dans la montagne (où les combats se poursuivent aujourd'hui).

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