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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

"Ils n’ont plus de limites maintenant"

Par

Eva-Bartlett est une militante canadienne des droits de l'homme qui a passé huit mois en Cisjordanie en 2007 et quatre mois au Caire et au point de passage de Rafah. Elle est actuellement basée à Gaza, après être arrivée avec le troisième voyage réussi du Free Gaza Movement. Elle travaille avec le Mouvement de Solidarité Internationale (ISM) dans la bande de Gaza, où elle accompagne des ambulances tout en documentant les frappes aériennes israéliennes et l’invasion terrestre en cours dans la bande de Gaza.

Dans le nuage de poussière et de fumée provoqué par le dernier bombardement d’un F-16, une famille déménage. Le responsable du Croissant-Rouge palestinien (PCRS) de Jabaliya reçoit appel après appel des résidents terrifiés qui fuient leurs maisons. C'est une nouvelle année, une nouvelle Nakba et une ancienne situation. Israël bombarde une fois de plus la bande de Gaza et le monde regarde les bras croisés, assis sur une barrière très différente de la clôture électrifiée de la frontière qui met Gaza en cage, ou que le mur de séparation qui divise et ghettoïse la Cisjordanie.
Le monde est assis sur la barrière, justifiant le massacre perpétré par Israël contre une population civile déjà en train de mourir du siège.

'Ils n’ont plus de limites maintenant'


Photo : Un tract lâché au-dessus de la bande de Gaza dit : «Population de Gaza/ Le Hamas va vous mener à la destruction/ Les rues de la Bande de Gaza, Décembre 2008." (A. Sameh Habeeb)

Quatre ambulances sont sorties ce soir, contre deux la nuit dernière. Les ambulances se frayent un chemin dans les rues sombres d'une ville fantôme fabriquée - comme toutes les rues de Gaza - en esquivant les nouveaux tas de décombres,

C’est absolument impossible, incroyable, c'est un massacre. "Ils ne connaissent pas de limites maintenant," disent les secouristes. "Ils deviennent dingues".

Nous passons devant les bombardements de maisons, de mosquées, d’écoles et de commerces, et nous voyons une foule d'habitants pris de panique qui s’enfuient pour sauver leur vie. Ce matin, beaucoup d'autres ont commencé à fuir, après une autre nuit de bombardements sur et autour de leurs maisons. J'ai vu les restes des gravats.

Ce matin, lorsqu’Israël a largué ces tracts annonçant son intention de bombarder les régions du nord comme punition collective, les habitants les ont crus. Les lumières du Croissant-Rouge palestinien de Jabaliya sont éteintes, l’électricité vient d’être coupée. Dans l'obscurité et le froid, les bruits des explosions à l’extérieur sont plus prononcés.

Une fumée âcre des bombardements empoisonnent l'air. Le sentiment d'être totalement entourée par des avions de guerre, des chars, des bulldozers et des navires de guerre augmente à mesure que les nouvelles arrivent de la dernière attaque dans la bande de Gaza : un orphelinat dans la ville de Gaza, près de la mosquée Palestine, avec des murmures que le lieu saint est à côté et qu’au moins 10 mosquées ont été détruites.

Le nombre de morts et de blessés de l'attaque contre la mosquée Ibrahim al-Makadma d’aujourd'hui est respectivement de 11 et de 50, et il augmente.

Les appels à l'aide de la région nord-ouest, et de 500 mètres à l'est de cette station d'ambulance, doivent rester sans réponse. Les secouristes doivent se coordonner avec Israël par l'intermédiaire du CICR. Une ironie amère, l'occupant refuse l'autorisation de partir, l’occupant envahit, l'envahisseur tue et blesse, et – chose incroyable – il a le pouvoir d'accorder l'autorisation de sauver ceux que l'envahisseur a blessé ou tué.

Mon article se termine dans l'incrédulité totale : dans les bruits sourds des explosions et des pales des hélicoptères Apache ; dans les tirs rapides dans la nuit, et dans les explosions touchant des objectifs inconnus avec des conséquences inconnues.

Pas de greffon vidéo disponible...

Source : http://electronicintifada.net/

Traduction : MG pour ISM

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