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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

BASIM AHMAD MOUSSA ZA’RIR, en détention administrative depuis plus de 7 mois

Par

Lieu de naissance : 27 juillet 1962
Lieu de résidence : Hébron, village d’As-Samu’
Membre élu du Conseil Législatif Palestinien, candidat indépendant
Date d’arrestation : 1er janvier 2009
Lieu de détention: prison Ketziot
Adresse postale : Ketziot Prison, P.O. Box 13
84102, Israël
Dossier n° 1039/09

BASIM AHMAD MOUSSA ZA’RIR, en détention administrative depuis plus de 7 mois

DETENTION ADMINISTRATIVE

- Fin attendue de l’ordre de détention administrative : 1er janvier 2010
- Nombre de renouvellements : Un
- Nombre d’arrestations depuis 1993 : Cinq
- Nombre d’inculpations depuis 1993 : Aucune
- Nombre d’années passées en prison : Deux ans et 10 mois

Le membre du Conseil Législatif Palestinien Basim Za’rir a été arrêté le 1er janvier 2009 lorsque les forces israéliennes d’occupation sont arrivées chez lui vers 2h du matin. En dépit de l’heure matinale, les soldats ont obligé tous les membres de la famille à sortir et se sont mises à frapper son fils aîné, Ahmad, après lui avoir demandé d’ouvrir la porte, de montrer ses papiers d’identité et de lever les mains. Après avoir frappé Ahmad sur tout le corps avec leurs poings et les crosses de leurs fusils, les soldats israéliens ont fouillé la maison. Pendant la fouille, d’autres soldats ont ordonné à tous les hommes de moins de 16 ans vivant dans la maison voisine de celle de M. Za’rir et sortir eux aussi. Parmi les gens obligés de sortir, se trouvaient le frère de M. Za’rir ainsi que ses enfants. Les soldats ont alors commencé à interroger toutes les personnes dehors, et ont posé des questions sur les frères de M. Za’rir qui vivent à l’étranger.

M. Za’rir a ensuite été arrêté par les soldats et emmené au centre de détention Etzion, où il est resté une semaine avant son transfert à Ofer. Là, il a été placé en détention administrative et maintenu en détention pendant environ 2 mois avant d’être à nouveau transféré à la prison de Ketziot, dans le Néguev, où il est actuellement.

L’ordre de détention administrative contre M. Za’rir était de 6 mois, depuis son arrestation le 1er janvier 2009 jusqu’au 2 juillet de la même année. Son avocat a interjeté appel au nom de M. Za’rir, mais l’appel a été rejeté.

Le 2 juillet, au lieu d’être libéré, M. Za’rir a été informé que son ordre de détention administrative serait prolongé de 6 mois supplémentaires. Lors de l’examen du deuxième ordre, le juge a confirmé la période de 6 mois supplémentaire, reportant la date d’expiration de l’ordre en cours au 1er janvier 2010.

Contexte

Avant sa détention administrative actuelle, M. Za’rir a été arrêté quatre fois, sans qu’aucune accusation n’ait été portée contre lui. En 1993, il a été arrêté et détenu pendant un mois pour interrogatoire avant d’être libéré sans charge. Quatre ans plus tard, en 1997, deux nouveaux mois d’interrogatoire n’ont toujours rien prouvé, et il a donc été libéré sans accusation pour la deuxième fois. En 2005, M. Za’rir a été arrêté et détenu pendant un mois, toujours sans accusation. En 2006, M. Za’rir a été élu au Conseil Législatif, et a été arrêté six mois plus tard, sous l’accusation d’appartenir au Bloc Changement et Réforme. Après avoir passé deux ans en détention dans l’attente de son procès sur cette base, M. Za’rir a été présenté devant les tribunaux militaires, qui l’ont acquitté de toute accusation et l’ont finalement libéré le 23 juin 2008. A peine six mois plus tard, il était à nouveau arrêté et placé en détention militaire sans charge ni procès.

Le cas de M. Za’rir est un exemple type de l’usage arbitraire par Israël de la détention administrative comme substitut de poursuites judiciaires dans les cas de preuves invalides ou insuffisantes.

Le neveu de M. Za’rir, Mohammad Hashem Za’rir, 21 ans, a été également arrêté aux premières heures du matin du 1er janvier. Mohammad a été accusé d’appartenance au Bloc Islamique (mouvement Hamas) de l’Université al-Quds à Abu Dis, et a été condamné à 10 mois de prison. Alors qu’il est lui aussi actuellement détenu à la prison Ketziot, il a été placé dans une section différente de celle de son oncle. M. Za’rir a demandé à maintes reprises à l’administration pénitentiaire de les autoriser à être dans la même section, sans succès.

Informations personnelles

Mr. Za’rir a été élu au Conseil Législatif Palestinien le 25 janvier 2006 comme candidat indépendant. Avant son élection au Conseil, il était Maire du village d’as-Samu’. Il a également été Secrétaire de la Commission du Fond de la Zakat et a contribué à de nombreux projets, dont l’établissement du Centre Médical Avicenna, à As-Samu’, à une époque où il n’y avait qu’une clinique pour tout le village. M. Za’rir a aussi créé un Centre pour les Etudes Coraniques et un jardin d’enfants, deux structures qu’il supervise.

M. Za’rir a étudié le Coran (Tafsir) pendant un an pendant sa détention. Il n’a pas démissionné de son poste de Député au Conseil Législatif mais, à cause de son emprisonnement, son travail a été considérablement perturbé.

M. Za’rir est titulaire d’un diplôme d’Administration des Affaires de l’Université Birzeit, 1985.

Conditions de Détention

Situé au cœur du désert du Néguev, près de la frontière sud israélo-égyptienne, la prison Ketziot est une des plus grandes d’Israël, recevant environ 2.595 prisonniers, dont un fort pourcentage des 500 détenus administratifs palestiniens actuellement en détention dans les prisons israéliennes. Ancien camp militaire israélien et aujourd’hui déclarée « zone militaire fermée », la prison Ketziot est connue pour être surpeuplée et les prisonniers sont obligés de vivre dans des conditions insalubres. Elle est entourée d’une grille de fils de fer barbelés et répartie en couloirs surveillés par des tours de contrôle et des gardes lourdement armés.

Bien que la prison ait une ventilation suffisante et la lumière naturelle (étant à l’air libre), les prisonniers vivent dans des conditions extrêmes, exposés toute l’année aux éléments dans des tentes de coton usées jusqu’à la corde qui ne protègent pas du climat extrême du désert en hiver et l’été. En plus des dures conditions de détention, M. Za’rir souffre du manque de vêtements convenables ; les autorités carcérales ne fournissent pas ceux dont il a besoin et n’autorisent pas sa famille à lui en apporter. Celle-ci a tenté de lui en envoyer par la poste ou en personne, mais la plupart des vêtements ont été renvoyés ou confisqués à la famille pendant leurs visites.

M. Za’rir est père de 13 enfants. Il ne peut avoir de visites qu’une fois par mois – contrairement aux visites bimensuelles accordées par le règlement du service pénitentiaire israélien – de sa première épouse, de leurs trois jeunes garçons et de leur fille. Les permis de visite sont continuellement refusés à tous ses fils de plus de 16 ans. La deuxième femme de M. Za’rir subit le même déni de visite. Sa demande de permis a été rejetée sur la base de « questions de sécurité » et, de ce fait, elle n’a même pas pu le voir une seule fois depuis son arrestation en janvier. Elle considère que ce refus continu de permis est une punition collective contre la famille, car deux de ses frères sont d’anciens détenus, dont un d’entre eux a été exilé à Marj Al-Zuhur, au sud Liban, en décembre 1992, avec plus de 400 autres activistes palestiniens sociaux et politiques.

Pour télécharger le dossier de Basim Ahmad Moussa Za’rir (en anglais, format PDF), cliquez ici.


AGISSEZ MAINTENANT !

Voici comment vous pouvez aider Basim Ahmad Moussa Za’rir :

Ecrivez-lui des lettres de soutien à son adresse postale en prison.
Ecrivez au gouvernement israélien, aux autorités militaires et judiciaires israéliennes et exigez que Basim Ahmad Moussa Za’rir soit immédiatement libéré et que sa détention administrative ne soit pas renouvelée.
Ecrivez à vos députés en les exhortant à faire pression sur Israël pour libérer Basim Ahmad Moussa Za’rir et mettre fin à un système d’incarcération sans procès aussi injuste, arbitraire et cruel.

Pour plus d’information sur la détention administrative et la Campagne d’Addameer pour mettre fin à la Détention Administrative, visitez le site Addameer.

Source : Addameer

Traduction : MR pour ISM

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