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Ramallah -

Sameera Surour : Chagrin et Lutte à Ni'lin

Par

Sameera Surour, 40 ans, était assise sur une chaise en bois face aux services des soins intensifs au premier étage de l'hôpital public de Ramallah, en attendant en silence des nouvelles sur l’état de son mari. Je n’avais pas rencontré Sameera auparavant, mais je la distingue des autres femmes assises sur les chaises en bois.

Sameera Surour : Chagrin et Lutte à Ni'lin


Photo ci-contre : Sameera Surour à l'Hôpital Public de Ramallah suite à l'attaque contre sa famille


Je me suis approché d’elle et je lui ai demandé si elle était l'épouse d’Awwad Surour. Elle a hoché la tête, en s'efforçant de s’empêcher de pleurer, même si elle avait les larmes au bord des yeux. Après m’être présenté, Sameera m'a raconté ce qui est arrivé à son mari, le soutien de la famille, au cours d'une descente des forces sionistes dans leur maison pendant la nuit du 1er Septembre 2008.

Vers 3 heures du matin, les habitants de la maison Surour ont été réveillés par des martèlements continuels à la porte. Awwad s’est précipité jusqu’à la porte pour mettre fin au bruit qui effrayait ses enfants ainsi que sa mère âgée qui est malade et vit seule au rez-de-chaussée du bâtiment.

Une quarantaine de soldats de l'occupation en tenue de combat et armés ont fait irruption dans le bâtiment où Awad, son frère Aqel et leur mère vivent. Ils ont couru jusqu’au troisième étage de l'immeuble où réside Aqel. A ce moment-là, Sameera est descendue au la rez-de-chaussée à la recherche de son mari où elle l’a trouvé allongé sur le sol, inconscient. Sa principale priorité fût de le réveiller, et pendant qu’elle le faisait, elle a entendu des bombes assourdissantes et des cris provenant de l'étage supérieur, où vit le frère de son mari.

Sameera a aspergé d’eau le visage de son mari et il a repris conscience. Il a ensuite couru en haut de l'escalier, suivi de son épouse, pour voir ce qui se passait dans le bâtiment. Ils ont constaté que les Forces d’Occupation avaient mis la maison sens dessus dessous et qu’ils retenaient les enfants dans l’une des chambres. Awwad s’est dirigé vers l’appartement de son frère et quand il est entré, il a vu des soldats rouer de coups avec leurs M16 son frère qui avait les mains liées et les yeux bandés.

Awwad a perdu l’esprit quand il a vu Aqel se faire tabasser. Mais il ne pouvait pas aider son frère et Aqel a été traîné hors du bâtiment. Quand Awwad est allé sur le toit pour voir ce qui était arrivé à son frère arrêté, un tireur d'élite de l’occupation posté près du bâtiment lui a tiré deux balles de caoutchouc dans la tête. Une balle a touché l’œil d’Awwad, tandis que l'autre pénétrait dans son crâne.

Awwad a été transporté d'urgence à l'hôpital public de Ramallah, et selon ses médecins, il est dans un état critique. Les médecins ont réussi à sortir la balle de l'œil gauche d’Awwad, le laissant partiellement aveugle, mais ils n'ont pas été en mesure d'extraire la balle qui a pénétré dans son crâne en raison de la sensibilité de la zone. La balle est entrée partiellement dans son cerveau. Les médecins craignent que son retrait entraine des dommages et une infirmité permanente.

Sameera, désespérée, lève les yeux et dit: "Nous n’avions pas besoin de cela." Awwad est un homme simple dans la quarantaine qui a un trouble de la parole et travaillait comme portier dans un chantier de construction local à Ni'lin. Il gagnait un bas salaire, à peine suffisant pour faire vivre les 4 membres de sa famille et de sa mère malade. Quel sort attend cette famille après ce qui est arrivé à Awwad?

De plus, quel sort attend la population de Ni'lin après que l'occupation ait adopté une politique d’assassinats et inflige des blessures permanentes?

Ces actions sont faites pour terrifier la population jusqu’à ce qu’elle cesse ses actions et ses manifestations contre le mur de l'apartheid, qui avale leurs terres.

Depuis que les villageois ont commencé leurs actions contre le mur, en août dernier, deux enfants de Nil'lin ont été tués et 30 personnes entre 18 et 35 ans ont été gravement blessés. Comme Surour Awwad, la plupart de ces hommes entretenaient leurs familles, dont l'avenir est plus désespéré que jamais.

Source : http://stopthewall.org/

Traduction : MG pour ISM

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