Envoyer cet article
Palestine - 1 septembre 2005
Par Stop The Wall
Campagne du peuple Palestinien contre le Mur d’Apartheid
En même temps l’idée d’enfermer les Palestiniens dans diverses prisons éparpillées en Cisjordanie s’accélère et mènera àune nouvelle réalité qui obligera les gens àentrer dans l’intensification d’une Intifada populaire.
Parfaitement consciente de ça, l’Occupation veut s’occuper de la seule Cisjordanie loin la pesante résistance de Gaza.
Elle cherche àforger un scénario dans lequel Gaza sera isolée du combat pour la Palestine, paralysée par de nouvelles chaînes et réduite àn’être qu’un observateur de l’expansion sioniste comme d’autres états arabes l’ont été pendant des années.
Sans aucun doute, l’occupation sioniste de la Palestine n’a pas évacué les colons de Gaza par bon vouloir.
L’Occupation a compris qu’elle ne serait jamais en mesure de vaincre les Palestiniens de Gaza et que, malgré tous les crimes israéliens, les sièges et les massacres, la résistance palestinienne ne pourrait être cassée.
Israël a échoué dans ses tentatives pour créer un conflit palestinien interne àGaza. C’était devenu un souci coûteux et lourd pour les Sionistes et une source perpétuelle de crainte pour ses soldats et ses colons.
Pourtant au milieu des célébrations de la "victoire" palestinienne – conduites par toutes sortes de forces politiques, avec les fanfares médiatiques, et la couverture en direct par les medias Arabes et internationaux de chaque étape de l’évacuation des colons – le peuple palestinien n’en a pas fini de sa frustration, ne sachant que trop qu’Israël lui fera payer le prix fort pour ce qu’on appelle "le retrait".
Tandis qu’en Cisjordanie la construction de ghettos d’apartheid et leurs murs, l’extension des colonies, l’ouverture de nouvelles routes de contournement s’accélèrent, Gaza devient une prison encore plus grande.
L’image des travailleurs de Gaza faisant la queue au checkpoint d’Erez est inscrite dans notre mémoire, et le futur de la Cisjordanie s’annonce pareil.
En même temps, Jérusalem est considérée comme si on y avait déjàprocédé au nettoyage ethnique et toutes les occasions de la sauver ont été anéanties.
Sortir de Gaza était de longue date le rêve d’Israël, qui a grandi avec la première Intifada.
DéjàYitzhak Rabin voulait que "la mer avale Gaza", mais c’est le mécanisme politique actuel de l’Occupation – avec la complicité internationale accrue qui a convaincu Israël que le "retrait" ne ressemblerait pas àun second "Sud Liban" mais au contraire couperait Gaza avec des murs et des barrières, distrayant l’attention des véritables objectifs de l’Occupation.
Ceci implique d’abord et avant tout de déconnecter Gaza de la Cause Palestinienne tout en renforçant le contrêle exclusif (d’Israël) sur la Cisjordanie .
Gaza, au cours de toutes ces années d’Occupation a été la flamme de la résistance, considérée par Israël comme un effroyable champ de bataille.
La résistance de Gaza s’est renforcée au fil des crimes continuels de l‘occupation, catalysése en outre par la densité de population de la Bande de Gaza et la présence de camps de réfugiés très importants.
Les efforts pour déconnecter Gaza sont une réminiscence de l’accord de Camp David entre l’Egypte et Israël en 1979, dont le résultat a été de neutraliser le rêle de l’Egypte dans la Cause Palestinienne.
L’ensemble des coups portés au mouvement de libération arabe et palestinien a favorisé l’occupation invasive du Liban en 1982, alors qu’Israël a cherché àéradiquer complètement la résistance palestinienne.
En même temps l’idée d’enfermer les Palestiniens dans diverses prisons éparpillées en Cisjordanie s’accélère et mènera àune nouvelle réalité qui obligera les gens àentrer dans l’intensification d’une Intifada populaire.
Parfaitement consciente de ça, l’Occupation veut s’occuper de la seule Cisjordanie loin la pesante résistance de Gaza.
Elle cherche àforger un scénario dans lequel Gaza sera isolée du combat pour la Palestine, paralysée par de nouvelles chaînes et réduite àn’être qu’un observateur de l’expansion sioniste comme d’autres états arabes l’ont été pendant des années.
Dans le cas où une persistance de la résistance palestinienne continuerait, Gaza entrera dans une certaine sorte de conflit interne avec l’Autorité Palestinienne (qui a assumé la responsabilité de "la sécurité") pendant que les missiles aériens d’Israël chercheront àbrûler la terre et les gens sous prétexte qu’Israël désapprouve n'importe quelle action.
Dans ce cas, les massacres d’ici pourraient ne pas être considérés comme des crimes par la "communauté internationale" puisque Gaza sera considéré davantage comme un état souverain que comme une prison infernale.
Deuxièmement, autres "systèmes" démographiques dans l’équation de l’Occupation d’un "Etat Juif" raciste.
Ainsi que Mofaz, le ministre de l’occupation, l’a récemment déclaré, le retrait provoquera des changements démographiques fondamentaux en faveur des intérêts israéliens.
Des estimations actuelles montrent que le nombre de Palestiniens sous le Mandat de la Palestine est égal àla présence juive.
Mais en se séparant de Gaza, l’Occupation peut faire sortir 1.3 millions de Palestiniens de son équation.
Sharon au cours de sa récente visite en France a déclaré qu’il prévoyait de faire venir en Palestine un million de Juifs du monde entier qui pourront aider quelques milliers de colons réengagés dans la colonisation d’autres régions de notre pays.
Si ces projets se réalisent une encore plus grande "capacité démographique" juive de colonisation et d'expulsion sera créée pour assurer les objectifs du Mur d’Apartheid.
Déjàghettoïsées dans des zones résidentielles surpeuplées, les futures générations palestiniennes se verront refusées le droit àdes espaces pour y vivre et devront affronter l’expulsion "volontaire" tandis que les réfugiés de 1967 n’auront nulle part où revenir en Cisjordanie .
Troisièmement, contrêler la direction politique.
Aussi impossible et coûteux que le contrêle intérieur de Gaza ait été pour l’Occupation, la décision unilatérale d’évacuer les colons a été présentée comme la seule initiative politique mise sur la table pour le maximum de profit de l’occupant.
Ca a été décidé après des négociations israéliennes internes, au mépris des Américains ou de la position internationale, en niant toute présence d’une Autorité Palestinienne (PA), en détournant simultanément même la rhétorique de la "Feuille de route" initiée par les Américains.
Israël a déterminé le comment, le quand, les conditions et le rêle de l’Autorité Palestinienne dans le "retrait" et ainsi a établi les règles qui détermineront de futures "négociations". Ces règles ont été acceptées en totalité par l’Autorité Palestinienne et ont été applaudies par les USA et l’Europe.
C’est une petite surprise étant donné l’influence des accords d’Oslo sur le climat politique actuel parce c’est Oslo qui a cherché àsupprimer le cêté libérateur de la révolution palestinienne pour transformer la cause palestinienne en un projet d’état illusoire.
Le combat palestinien pour la liberté et l’indépendance s’est transformé en un soi disant conflit pour la terre et les frontières, sans même que le mot Occupation apparaisse dans les cercles politiques et les conférences récentes comme celles de Sharm Al-Sheikh et de Londres.
Et la prochaine fois ?
D’ici quelques semaines, les larmes seront séchées et la poussière se sera installée sur les célébrations de "libération". Nous nous réveillerons au milieu d’une nouvelle réalité avec un scénario qui nous est familier .
Gaza est une énorme prison entourée de Murs, aux infrastructures détruites, au chêmage élevé, àl’économie dévastée, dépendante de l’économie israélienne, aux problèmes sociaux et àla sévère polarisation des forces politiques qui s’ajouteront àl’angoisse et aux craintes pour le futur de notre peuple.
La mer est toujours assiégée, les frontières, l’eau et l’électricité sont sous le contrêle absolu de l’Occupation. Parallèlement, la Cisjordanie est découpée en séries de misérables bantoustans entourés de murs et de barrières avec des colonies en expansion qui avalent ce qui reste des terres.
Des prisons àciel ouvert et des ghettos façonnent une réalité dans laquelle la vie sera impossible.
A Jérusalem, le projet de nettoyage ethnique qui a débuté avec l’occupation de la ville continue avec le Mur qui expulse la présence palestinienne de sa capitale. Le mois prochain plus de 120 000 Jérusalémites seront coupés et de Jérusalem et de la population de Cisjordanie .
Ils perdront tout droit àrésidence dans cette ville (les lois racistes de l’Occupation les ont déclarés "résidents temporaires" depuis le début de l’occupation de la ville).
En même temps des milliers de logements israéliens s’ajouteront aux colonies existantes pendant que de nouvelles colonies sont en construction pour la judaïsation massive de Jérusalem.
La phase actuelle du Projet Sioniste dans le plan de déracinement systématique du peuple palestinien – une politique qui a commencé au cours du siècle dernier et persiste encore aujourd’hui – va déclencher un nouveau désastre sur la Palestine avec la ghettoïsation et le retour de la colonisation.
Se recentrer sur notre combat dans ces conditions nous conduit ànous demander ceci :
Comment l’Autorité Palestinienne relèvera-t-elle le pari des réalités qui sont déterminées par l’Occupation ?
Qu’est-ce que les partis et les factions politiques palestiniens vont faire ?
Y a-t-il un programme national pour faire face àce plan et renforcer la résistance ?
Y a –t-il un programme national pour mobiliser le peuple palestinien dans le monde entier ?
Ou attendons-nous seulement une nouvelle décision d’Israël pour évacuer quelques colonies ici et làaccompagnée de nouvelles conditions ?
Dans ce moment critique, ce que nous demandons ànos supporters de par le monde n’est pas de trouver des façons pour rendre le projet israélien "moins douloureux" mais de trouver une ligne conductrice pour la résistance populaire quotidienne dans la lutte pour notre liberté, pour une véritable libération et une véritable justice.
Source : http://stopthewall.org/
Traduction : CS pour ISM
Afin d'assurer sa mission d'information, ISM-France fait appel à votre soutien.
L'ISM a pour vocation la diffusion d'informations relatives aux événements du Proche Orient. Les auteurs du site travaillent à la plus grande objectivité et au respect des opinions de chacun, soucieux de corriger les erreurs qui leur seraient signalées.
Les opinions exprimées dans les articles n'engagent que la responsabilité de leur auteur et/ou de leur traducteur. En aucun cas l'ISM ne saurait être tenu responsable des propos tenus dans les analyses, témoignages et messages postés par des tierces personnes.
D'autre part, beaucoup d'informations émanant de sources externes, ou faisant lien vers des sites dont il n'a pas la gestion, l'ISM n'assume aucunement la responsabilité quant à l'information contenue dans ces sites.
9 novembre 2021
Le fait d'être désigné comme "terroristes" par Israël illustre le bon travail des ONG en Palestine9 novembre 2021
L’Art de la guerre - Les nouvelles armes financières de l’Occident5 novembre 2021
Israa Jaabis : De victime à criminelle, du jour au lendemain3 novembre 2021
La normalisation est le dernier projet pour éradiquer la cause palestinienne1 novembre 2021
Kafr Qasem reste une plaie béante tandis que les Palestiniens continuent de résister à l'occupation30 octobre 2021
Voler et tuer en toute impunité ne suffit plus, il faut aussi le silence14 octobre 2021
Tsunami géopolitique à venir : fin de la colonie d’apartheid nommée ’’Israël’’12 octobre 2021
La présentation high-tech d'Israël à l'exposition de Dubaï cache la brutalité de l'occupation9 octobre 2021
Pourquoi le discours d'Abbas fait pâle figure en comparaison du fusil d'Arafat à l'ONU6 octobre 2021
Comment la propagande israélienne s'insinue dans votre divertissement quotidien sur Netflix : La déshumanisation et la désinformation de FaudaPalestine
Plan de Désengagement
Stop The Wall
1 septembre 2005