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Gaza - 31 mai 2008
Par PACBI
Apprendre que le Département d'Etat américain a décidé d'annuler toutes les bourses Fulbright accordées à des étudiants palestiniens de Gaza est profondément choquant. Montrant encore une fois clairement la complicité des Etats-Unis avec le régime d'occupation israélien, le Département d'État a décidé de retirer les bourses d’études supérieures aux États-Unis, car Israël n'avait pas donné aux étudiants l'autorisation de quitter la bande de Gaza.
Le consulat des États-Unis, à Jérusalem, aurait déclaré que l'argent des bourses avait été "réorienté" parce qu’il craignait que si les étudiants étaient forcés de rester à Gaza, l’argent des bourses serait perdu.
Est-il crédible pour le gouvernement américain, le principal bailleur de fonds et supporter d'Israël, de revendiquer l'impuissance face aux mesures israéliennes limitant la circulation des Palestiniens dans et hors de la bande de Gaza?
Cette mesure du gouvernement américain survient seulement quelques jours après qu’Amnesty International ait qualifié le siège et l'emprisonnement d’un million et demi de Palestiniens dans la bande de Gaza de châtiment collectif qui est à l'origine la plus grave crise humanitaire à ce jour, la décision a été annoncée à peine quelques semaines après que l'ancien président des États-Unis Carter ait qualifié l'emprisonnement de l’ensemble de la population de Gaza de terrible crime contre les droits de l'homme et de cruelle punition et qu’il ait demandé aux voix fortes en Europe, aux Etats-Unis, Israël et ailleurs de prendre la parole et de condamner cette tragédie des droits de l'homme.
Pas plus tard qu'hier, le lauréat du prix Nobel et chef de l'équipe d’observateurs des droits de l'homme de l’ONU en visite dans la Bande de Gaza, l'archevêque Desmond Tutu, a dénoncé la communauté internationale pour son "silence et sa complicité" dans le blocus "abominable" imposé par Israël depuis 11 mois à la Bande de Gaza.
Quelle devrait être la réponse de la communauté universitaire internationale à cette parodie du plus élémentaire des droits de l'homme, le droit de circuler librement, en particulier lorsque des étudiants et des universitaires sont impliqués?
Nous rappelons que l'un des arguments les plus forts utilisé contre le boycott universitaire d'Israël par certaines associations d'universitaires aux États-Unis et en Europe est le fait que les boycotts violent le libre échange et la circulation des idées entre universitaires.
Comment peut-il y avoir un libre échange d'idées quand l’ensemble d’une population est privé de son droit fondamental à la libre circulation?
Est-ce que les droits de l'homme ,et encore plus la liberté d’enseignement, des étudiants palestiniens et des universitaires ne préoccupent aucunement les universitaires du monde entier?
Nous demandons instamment à toutes les associations d'universitaires, ainsi qu’aux universitaires, en particulier aux États-Unis, de protester dans les termes les plus fermes possibles contre ce dernier exemple de complicité du gouvernement américain avec la politique criminelle israélienne de siège et d'emprisonnement.
Nous lançons également un appel aux universitaires pour qu’ils préconisent et adoptent des mesures efficaces pour lutter contre la complicité des États-Unis et, surtout, contre la violation par Israël des droits des Palestiniens et du droit humanitaire international.
En particulier, les universitaires israéliens ne doivent pas être autorisés à exercer leurs activités comme d'habitude suite à l'aggravation de l'oppression du peuple palestinien.
Leur silence assourdissant est un signe certain de leur complicité dans les structures de l'oppression, dont le siège criminel imposé à la bande de Gaza et la punition collective imposée à sa population.
Des mesures telles que des boycotts universitaires, des initiatives de désinvestissement, et toute autre forme de pression sur les universitaires israéliens sont parmi les quelques pistes qui restent à l’activisme universitaire.
Source : http://www.pacbi.org/
Traduction : MG pour ISM
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