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Grande Bretagne -

Un syndicat anglais porte un coup au statuquo avec les universitaires israéliens

Par

La Campagne Palestinienne pour le Boycott Universitaire et Culturel d'Israël (PACBI) salue le Syndicat des Universités et des Collèges britanniques (UCU) pour son soutien de principe à la cause de la justice et de la paix en Palestine et pour l'adoption, lors de son congrès annuel le 28 Mai 2008, des mesures importantes destinées à appliquer une pression efficace sur Israël et de le tenir pour responsable de sa politique d’Apartheid et coloniale qui viole le droit international et les droits de l'homme de base.

Un syndicat anglais porte un coup au statuquo avec les universitaires israéliens

La condamnation par l’UCU de l’"apparente complicité de la plupart des universitaires israéliens", son appel à ses membres "d’envisager des implications morales et politiques dans les liens de l’enseignement avec les institutions israéliennes," et sa décision de "mettre sur sa liste grise" - un petit cran vers le boycott – le collège israélien de "colonisation" situé dans la colonie illégale d'Ariel sont, à ce jour, les plus forts indicateurs que le syndicat a résolument avancé vers la fin progressive de son statu-quo avec les universités israéliennes.

Les résolutions courageuses du congrès témoignent également du refus courageux du syndicat à se plier aux actions en justice et autres formes de harcèlement et d'intimidation, menées récemment par Israël et les groupes de pression sionistes au Royaume-Uni et ailleurs afin de tenter de supprimer le débat sur le boycott et de museler les opinions de ceux au sein de l’UCU qui critiquent l'occupation israélienne.

Outre la motion à tendance vers le boycott cité ci-dessus, l’UCU a critiqué la fédération syndicale israélienne, la Histadrout, en la priant de prendre position contre le "siège de Gaza" et d’appeler à "une fin de l'occupation des territoires Palestiniens et syrien. "
Reconnaissant la "catastrophe humanitaire imposée à Gaza par Israël et l'Union Européenne", l’UCU a décidé d'envoyer une mission d'information dans le territoire occupé.

Cette solidarité sincère avec la Palestine montrée par les syndicalistes universitaires britanniques est particulièrement bienvenue et opportune en raison de la récente escalade de la politique coloniale et raciste d’Israël à l’égard des Palestiniens.

Israël a continué avec une impunité sans précédent son siège criminel de la bande de Gaza occupée, en réduisant ses livraisons de carburant, de médicaments et des vivres, ce qui a entraîné la mort de dizaines de civils innocents, dont, entre autres, des bébés prématurés, des personnes âgées souffrant d'une maladie chronique, et l'indicible dévastation les moyens de subsistance de 1,5 millions de Palestiniens.

Il a également poursuivi sa politique de meurtres aveugles, souvent volontaires, en tuant des civils palestiniens, dont au moins un tiers étaient des enfants, sa politique de confiscation de terres palestiniennes et de ressources en eau, la construction du mur d'Apartheid condamné comme étant illégal par la Cour Internationale de Justice en 2004 et la destruction aveugle de terres agricoles palestiniennes, de l'infrastructure et de quartiers civils entiers.

En outre, au cours des six dernières décennies, Israël a traité ses propres citoyens palestiniens avec une racisme institutionnalisé, tout en refusant aux millions de réfugiés palestiniens, victimes du nettoyage ethnique de 1948, leurs droits accordés par l'ONU, y compris le droit de revenir dans leurs foyers.

À cette époque de brutalité israélienne exceptionnelle, d'impunité et de crimes de guerre contre le peuple palestinien autochtone, en particulier dans la bande de Gaza et la zone désertique du Naqab, l’UCU a augmenté sa responsabilité morale en prenant des mesures exceptionnelles pour demander des comptes à Israël.

Il convient également de noter que l’UCU, en appliquant une décision prise lors de son congrès en 2007, a récemment accueilli des représentants de la Fédération palestinienne des Syndicats de Professeurs et Employés d'université pour une tournée de conférences dans tout le Royaume-Uni. Mais l’UCU n'est pas le seul, certainement pas au Royaume-Uni.

Les deux plus gros syndicats, Unison et le Syndicat des Employés des Transports, Architectes et Urbanistes pour la Justice en Palestine, le Syndicat National des Journalistes, l'Eglise Anglicane, entre autres, ont tous adopté, ces dernières années, diverses mesures de soutien au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël.

Certaines des plus éminentes personnalités de la culture en Grande-Bretagne, dont Ken Loach, John Berger et Nigel Kennedy, ont exprimé publiquement leur soutien à l'appel palestinien pour le boycott. [1]

Les efforts de nos collègues de la Commission Britannique pour les Universités de Palestine (BRICUP) méritent également d'être mentionnés.
Depuis sa création, BRICUP a travaillé avec détermination et des principes pour défendre et propager le message du boycott universitaire. Nous sommes fiers d'être associés à un tel groupe d'éminents universitaires.

L’UCU a, au-delà de tout doute, prouvé qu’une réelle solidarité avec les opprimés est la contribution la plus saine au niveau moral et politique dans la lutte pour mettre fin à l'oppression et promouvoir les droits de l'homme ainsi qu'un futur juste et pacifique pour tous.


NOTES :

[1] L’appel palestinien au boycott des institutions universitaires israéliennes a été signé par les grandes fédérations et associations d'universitaires et de professionnels, y compris par la Fédération palestinienne des Syndicats de Professeurs et d’Employés d'Université et par la Fédération Générale des Syndicats Palestiniens. Il est soutenu par des dizaines d'institutions de la société civile en Palestine, ainsi que par le réseau des organisations non gouvernementales palestiniennes. (Lire le texte)

Source : http://electronicintifada.net/

Traduction : MG pour ISM

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