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ISM France - Archives 2001-2021

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Palestine -

Rami Basem Shafiq Shelbayeh, 17 ans, en détention administrative depuis 6 mois

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Rami a été arrêté par les soldats israéliens, chez lui, le 15 décembre 2008. A 2h30 du matin, la famille a été réveillée par des coups violents à la porte. Près de 15 soldats ont surgi dans la maison et ont commencé à fouiller l’immeuble entier, ordonnant à tous les résidents, dont des enfants, d’attendre dans la rue. Ils ont ensuite procédé à une fouille brutale de l’appartement de Rami, cassant les portes, les chaises et des meubles, jetant les vêtements et les effets personnels par terre.

Rami Basem Shafiq Shelbayeh, 17 ans, en détention administrative depuis 6 mois

RAMI BASEM SHAFIQ SHELBAYEH

Date de naissance : 01.03.1991
Date d’arrestation : 15.12.2008
Age lors de l’arrestation : 17 ans
Lieu de résidence : Naplouse, camp de réfugiés de Balata
Lieu de détention : Prison Ketziot (Néguev)
Accusation : Pas d’accusation – détention administrative
Nombre de renouvellement : Un

Adresse postale : Ketziot Prison, P.O. Box 13 - 841020, Israël.

ARRESTATION ET DETENTION ADMINISTRATIVE

Rami a été arrêté par les soldats israéliens, chez lui, le 15 décembre 2008. A 2h30 du matin, la famille a été réveillée par des coups violents à la porte. Près de 15 soldats ont surgi dans la maison et ont commencé à fouiller l’immeuble entier, ordonnant à tous les résidents, dont des enfants, d’attendre dans la rue. Ils ont ensuite procédé à une fouille brutale de l’appartement de Rami, cassant les portes, les chaises et des meubles, jetant les vêtements et les effets personnels par terre. La fouille a duré environ une heure et demi.

Dès que les militaires ont pénétré dans la maison, ils ont demandé à Rami de quitter la maison et d’aller près d’une des jeeps militaires. Puis ils lui ont bandé les yeux et l’ont menotté. Les soldats l’ont également bâillonné avec une bande autocollante et l’ont jeté au sol devant sa famille. En dépit des demandes constantes du père de Rami, les soldats ont refusé de lui ôter le bâillon, qu’ils ne lui ont enlevé qu’à l’arrivée du commandant du secteur. Celui-ci a alors entrepris d’interroger Rami sur ses antécédents personnels et sociaux, ainsi que sur sa famille et ses voisins. Bien que la mère de Rami, choquée, ait nécessité un traitement médical, les soldats ont empêché la famille d’appeler une ambulance. Après le départ de l’armée israélienne, elle a été transportée en urgence à l’hôpital où on lui a donné des tranquillisants.

En ce qui concerne Rami, il a été emmené en jeep militaire au centre de détention provisoire d’Huwarra. Pendant le transfert, il a été frappé à plusieurs reprises à coups de crosse à la tête et sur tout le corps. Bien qu’il ait commencé à saigner de la tête, les soldats ont continué à le frapper et ce n’est qu’après un certain temps qu’ils l’ont emmené se faire soigner à l’intérieur du centre de détention provisoire. Huit jours après l’arrestation de Rami, sa famille a été informée qu’il était placé en détention administrative, sans accusation ni procès. Evidemment, une ordonnance de six mois de détention administrative a été prise contre Rami.

L’accusation a argumenté que Rami était membre actif d’un groupe politique, sans toutefois indiquer la nature ou le type de ses activités. De plus, aucun interrogatoire sérieux n’a été conduit qui aurait pu répondre à ces questions, et avant la signature de l’ordonnance de détention administrative.

Le 28 décembre 2008, il a été présenté devant le Tribunal des Détenus Administratifs de la base militaire d’Ofer pour un appel juridique de l’ordonnance, où le juge militaire Michael Ben David a décidé de ramener l’ordre à une période de 4 mois – jusqu’au 15 avril 2009. En même temps, il a confirmé les allégations de l’accusation sans produire davantage d’informations sur le type d’activités dans lesquelles Rami était impliqué avant son arrestation.

Il a également affirmé que Rami ne pouvait pas être interrogé puisqu’aucune information ne pouvait lui être révélée, mais qu’il n’y avait cependant pas suffisamment d’informations pour établir une liste d’accusation. Le juge militaire a donc déclaré que les « preuves secrètes » étaient suffisantes pour prouver les risques découlant de ses activités et qu’elles justifiaient sa mise en détention. Le juge a cependant décidé de réduire l’ordonnance des 6 mois requis par l’accusation à 4 mois, pour tenir compte de son jeune âge.

L’avocat de Rami a fait appel de la décision du juge, mais le 27 janvier 2009, l’audience d’appel a confirmé l’ordonnance. Le 15 avril, cependant, Rami n’a pas été libéré. Au lieu de cela, un deuxième ordre de détention administrative a été pris contre lui pour une période de 4 mois, jusqu’au 14 août 2009. L’ordre a été ensuite confirmé par la révision judiciaire qui a eu lieu le 22 avril 2009. Le 24 mai, l’appel d’Addameer contre l’extension de l’ordonnance a été rejeté, fixant la possible – mais en aucun cas certaine – libération de Rami au 14 août 2009.

Rami avait été arrêté une fois auparavant, à l’âge de 16 ans. En novembre 2007, il a été détenu au centre de détention provisoire d’Huwarra, à la sortie de Naplouse, pour une période de huit jours au cours de laquelle il a été interrogé.

Les conditions de détention de Rami à la Prison Ketziot (Néguev)

Rami a passé les deux premiers mois de sa détention dans la prison d’Ofer, au centre de la Cisjordanie . Plus tard, il a été transféré à la prison Ketziot, où il est détenu actuellement.

Située au cœur du désert du Néguev, près de la frontière sud israélo-égyptienne, Ketziot est une des plus grandes prisons en Israël, avec environ 2.595 prisonniers à décembre 2008, dont un grand nombre des 550 détenus administratifs palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes. La prison était à l’origine un camp militaire israélien et est déclarée « zone militaire fermée » .

Le surpeuplement de la prison Ketziot oblige les prisonniers à vivre dans des conditions antihygiéniques. Elle est entourée d’une grille de fils de fer barbelés et répartie en couloirs surveillés par des tours de contrôle et des gardes lourdement armés.

Bien que la prison ait une ventilation suffisante et la lumière naturelle (étant à l’air libre), les prisonniers vivent dans des conditions extrêmes. Comme Megiddo et Ofer, les prisonniers de Ketziot vivent sous des tentes usées qui ne les protègent pas du climat extrême du désert en hiver et en été. De plus, les tentes ne sont pas entretenues et sont déchirées, et les quartiers de vie sont inondés lorsqu’il pleut. Le camp est divisé en 3 sections (A-B-C), elles-mêmes divisées en 10 sections, sauf la Section C qui est divisée en 6 sections. Chaque section comprend 6 tentes, chacune de 20 prisonniers.

Informations personnelles

Au moment de son arrestation, Rami était en Première et préparait le baccalauréat, le diplôme de fin d’études secondaires. Il a demandé l’autorisation de passer son examen en prison. Il est membre du Club Culturel Jaffa, dans le camp de réfugiés de Balata, à Naplouse, où il participe à de nombreux projets et activités culturelles et sociales. Il a l’intention de s’inscrire dans une université à l’étranger pour y apprendre le droit. Depuis le jour de son arrestation, sa famille n’a pu le voir que deux fois – l’une lorsqu’il était à la prison Ofer, à l’extérieur de Ramallah, et l’autre à la suite de son transfert à Ketziot. Seuls ses parents et ses plus jeunes frères – Ahmad et Razan, âgés de moins de 16 ans – sont autorisés à lui rendre visite. Ses sœurs – Maram et Alaa, toutes les deux étudiantes – se sont vues continuellement refuser l’autorisation d’entrer en Israël pour rendre visite à Rami en prison.

AGISSEZ MAINTENANT !

Voici comment vous pouvez aider Rami Shelbayeh :

• Ecrivez-lui des lettres de soutien à son adresse postale en prison.
• Ecrivez au gouvernement israélien, aux autorités militaires et judiciaires israéliennes et exigez que Rami Shelbayeh soit immédiatement libéré et que sa détention administrative ne soit pas renouvelée.
• Ecrivez à vos députés en les exhortant à faire pression sur Israël pour libérer Rami Shelbayeh et mettre fin à un système d’incarcération sans procès aussi injuste, arbitraire et cruel.


Pour plus d’information sur la détention administrative et la Campagne d’Addameer pour mettre fin à la Détention Administrative, visitez le site Addameer.

Source : Addameer

Traduction : MR pour ISM

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12 juin 2009