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Gaza - 5 octobre 2004
Par DCI - Palestine Section
Defence For Children International : Palestine Section - Ramallah - Palestine
Depuis sept jours, les forces d'occupation israéliennes mènent des raids brutaux dans le nord de la Bande de Gaza, au cours de ce qui constitue la plus importante attaque dans cette région depuis le début de la deuxième intifada. Le siège et l'invasion de Beit Hanoun, Beit Lahiya et de la ville et du camp de réfugiés de Jabaliya ont vu les forces d'occupation israéliennes prendre pour cible des civils et leurs biens.
Au total, 75 Palestiniens ont été tués au cours de la campagne militaire appelé "Jours de Repentir" , dont 20 enfants dans le Nord de la Bande de Gaza.
De plus, un enfant a été tué dans le Sud et deux dans le Centre de la Bande. Plus de 285 Palestiniens ont été blessés dans les attaques, parmi lesquels plus de 100 enfants.
Le lourd bilan du nombre de morts fait état de 133 enfants tués entre le début de 2004 et le 4 Octobre 2004. Le nombre total d'enfants tués depuis le début de l'intifada est maintenant de 647.
La plus jeune victime des raids sur Gaza est Lo'ay Ayman Mohammed al-Najjar, 4 ans, de la région de Khan Younis . Il a été tué quelques minutes après son retour du jardin d'enfants.Sa mère était en train de préparer son déjeuner quand elle a demandé à Lo'ay d'apporter une bouteille d'eau qui était près de la porte de leur maison.
Au moment où il prenait la bouteille, Lo'ay a reçu une balle dans la tête et est mort sur le coup.
A Jabaliya, la zone la plus touchée par les attaques israéliennes, sept garçons ont été tués le 30 Septembre quand un tank israélien a fait feu sur eux alors qu'ils étaient à côté de l'école de garçons. La force de l'explosion a été telle que dans certains cas les familles n'ont pu identifier les corps que grâce à des morceaux de vêtements.
Age des enfants tués au cours de l'offensive sur Gaza
Age : Nombre d'enfants tués
De 0 à 8 ans : 2
De 9 à 12 ans : 1
De 13 à 15 ans : 14
De 16 à 17 ans : 6
Total d’enfants tués : 23
L'usage aveugle de missiles air-sol et de tirs de tanks a causé d'énormes dégâts aux maisons palestiniennes et aux biens civils, y compris les écoles. Les infrastructures élementaires telles que les routes et le réseau d'égout ont été éventrés, les cables d'alimentation électrique abattus, les terres agricoles dévastées. Les bulldozers des forces d'occupation israéliennes ont totalement démoli des dizaines de maisons qui abritaient plusieurs centainesde personnes.
Le Service de Documentation du DCI/PS a réussi à recueillir des informations sur la destruction de 76 maisons à Jabaliya et dans la partie Est de Beit Lahiya, mais il est clair que le nombre total sera bien plus élevé.
Trois écoles ont également été réduites en poussière par les bulldozers :
l'école elementaire de garçons pour les réfugiés ;
l’école élémentaire de garçons de Jabaliya ;
le jardin d'enfants de Tel el-Zatar qui est à la fois une école et une association pour les enfants handicapés.
Les autorités israéliennes ont fait état de leur volonté de continuer cette campagne non seulement pour des jours mais pour des semaines. Pourtant, cette offensive militaire constitue une gravissime infraction aux lois internationales sur les droits de l'homme, puisqu'elle prend pour cible des civils innocents.
Cela est mis en évidence par le nombre d'enfants tués qui ne participaient pas à des activités militantes.
Le bombardement aveugle par Israël du nord de la Bande de Gaza - une des zones les plus peuplées au monde- a eu pour conséquence la destruction de vies et de moyens de subsistance pour des civils palestiniens d'une façon qui ne peut en aucun cas être justifié par la nécessité militaire israélienne.
De tels actes constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
Dans la guerre de l'information menée par Israël, qui existe toujours à toute invasion israélienne de zones palestiniennes, Israël répète comme un disque rayé, que des militants palestiniens ont utilisé des voitures de l'UNWRA pour transporter des missiles, sans avoir beaucoup de preuves de ces allégations.
De telles affirmations sont utilisées par Israël pour justifier l'imposition de restrictions sur des organisations humanitaires ou de secours médical et sur les organisations des Nations-Unies pour les empêcher de remplir leur rôle d'assistance aux civils dans les zones soumises à des attaques ou à une invasion.
Les forces d'occupation israéliennes ont empêché les ambulances de s'approcher des blessés, de les évacuer ou de leur prodiguer des soins dans le Nord de la Bande de Gaza.
Il n'a pas non plus été possible aux organisations d'aide de faire parvenir de la nourriture dans les zones qui subiisaient le siège et l'invasion.
De ce point de vue, nous, au DCI/PS considérons que ce que fait le gouvernement israélien n'est pas très éloigné du terrorisme et d'un crime de guerre contre le peuple palestinien, particulièrement les enfants palestiniens.
Il est urgent que la communauté internationale rompe son silence et prenne toutes les mesures possibles pour garantir la protection du peuple palestinien contre les crimes de l'occupation.
Nous faisons aussi appel aux Etats signataires de la 4 ème Convention de Genève de 1949 afin qu'ils assument leurs responsabilités par rapport au premier article de la Convention qui stipule l'obligation de respecter et de faire respecter la convention dans toutes les circonstances.
Nous lançons aussi un apel au Conseil de Sécurité des Nations-Unies afin qu'il cesse de traiter Israël comme un état au-dessus des lois et qu'il prenne toutes les mesures pour obliger Israël à appliquer la 4ème Convention de Genève.
Pour davantage d'information, reportez-vous au site Internet du DCI/PS : www.dci-pal.org
ou téléphonez au +972 (0)2 240 7530 et demandez George Abu al-Zuluf : Directeur ou Catherine Richards: Coordinatrice de Recherche
ou envoyez un mail : dcipal@dci-pal.org
Source : www.dci-pal.org
Traduction : DM
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5 octobre 2004