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Israël - 18 novembre 2004
Par Tanya Reinhart
Texte d’une allocution prononcée au concert Euro-Palestine, Porte de Versailles à Paris, le 6 novembre 2004
Nous sommes rassemblés ici en des temps difficile, des temps où il semble que la cause palestinienne ait été presque éliminée de l’agenda international. Le monde occidental chante les laudes de la nouvelle "vision de paix" que le plan de désengagement de Sharon serait censé représenter. Le jour où ce projet a été adopté par la Knesset (parlement israélien), la semaine passée, a été salué par le journal Le Monde comme une "journée historique ".
Reste-t-il quelqu’un pour prêter la moindre attention à l’entrefilet de deux lignes indiquant que l’armée israélienne a tué, le même jour, seize Palestiniens, à Khan-Younis ?
Il est bien connu – même en Occident – que le plan de Sharon ne vise aucunement à mettre un terme à l’occupation.
Pour ce qui concerne la bande de Gaza, le plan de désengagement tel que publié par les journaux israéliens le vendredi 16 avril spécifie qu’ « Israël supervisera et conservera les frontières extérieures des territoires, et conservera un contrôle exclusif de l’espace aérien de Gaza.
Il continuera à effectuer des patrouilles militaires dans l’espace maritime de la bande de Gaza. »
Autrement dit : les Palestiniens seront emprisonnés de tous côtés, ils n’auront plus aucune connexion avec le reste du monde, sinon via Israël.
De plus, Israël se réserve le droit de procéder à des incursions militaires à l’intérieur de la bande de Gaza. En échange de cette "concession", Israël serait autorisé à terminer l’édification du mur et à maintenir le statu quo en Cisjordanie .
L’innovation, dans l’accord Bush-Sharon, qui a entériné ce projet, tient au fait qu’il ne s’agit pas d’une simple proposition, dans l’attente de l’approbation du peuple palestinien.
Désormais, on ne pose même plus la question aux Palestiniens.
C’est Israël et les Etats-Unis qui décident des faits accomplis sur le terrain. Israël procède au bornage des terres qu’il veut s’accaparer, après quoi il construit son mur, suivant le tracé désiré.
Pour les opposants à l’occupation israélienne, il est dès lors très clair que le désengagement de Sharon n’est qu’un plan visant à pérenniser l’occupation, avec un peu plus de légitimité internationale.
Toutefois, on relève une présupposition, omniprésente dans toutes les discussions autour de ce projet, à savoir que dans le processus, Sharon a l’intention de démanteler les colonies de la bande de Gaza, et de restituer les terres sur lesquelles elles sont construites aux Palestiniens. Je dois dire que si j’avais cru une seule minute cela crédible, j’aurais été en faveur de ce projet.
Les colonies de Gaza, avec leurs réserves étendues de terres, leurs zones de sécurité, leurs routes "Israëli-only" et tout l’appareil militaire qui les protège, occupent près du tiers de la superficie de ce territoire, qui est une des zones les plus densément peuplées au monde.
Si ces territoires avaient été restitués à leurs propriétaires, cela aurait représenté une avancée. Nous ne devons jamais oublier que la lutte des Palestiniens n’a pas pour seul objectif leur libération, mais aussi le recouvrement de leurs terres dans les territoires occupés – des terres qu’Israël confisque depuis 1967.
Tant que les Palestiniens réussiront à s’accrocher à leurs terres, même dans les pires conditions d’occupation, ils finiront par conquérir aussi leur liberté.
Sans terre, ce n’est pas seulement leur libération qui est compromise, c’est leur survie.
Mais qu’est-ce qui serait de nature à nous amener à croire que Sharon a véritablement l’intention de démanteler des colonies, à une date connue de lui seul ?
Ce n’est en tout cas pas le contenu de la résolution adoptée par la Knesset le 26 octobre – ce jour qui a été présenté par les médias israéliens et la quasi-totalité des médias occidentaux comme une journée "historique", en raison de cette résolution "fondatrice".
En réalité, le parlement israélien a voté l’approbation du "plan de désengagement révisé", qui avait été précédemment approuvé au cours d’une autre "réunion historique" du cabinet israélien, le 6 juin dernier.
Il convient donc d’examiner ce qui a été effectivement entériné par cette réunion du gouvernement israélien.
Le titre pompeux du Ha’aretz du 7 juin déclarait : "Le désengagement est mis sur les rails".
Mais voici ce qui était imprimé en plus petits caractères, dans le corps de l’article :
"A la fin d’une réunion historique du cabinet, hier, le gouvernement a adopté le projet amendé d’Ariel Sharon sur le désengagement, par 14 voix contre 7, mais la décision n’autorise pas le démantèlement de colonies, et le Premier ministre devra référer au cabinet lorsqu’il voudra entamer effectivement le processus d’évacuation…
La décision d’évacuation de colonies sera soumise au gouvernement au terme d’une période préparatoire qui se terminerait vraisemblablement le 1er mars 2005".
[Aluf Benn, Gideon Alon et Nathan Guttmann, Ha’aretz, 07.06.2004]
Ailleurs, dans le même journal, on peut lire qu’ "il n’y a pas eu d’approbation d’évacuations spécifiques… Une deuxième discussion au niveau du gouvernement sera tenue, à cet effet, "qui prendra en compte les circonstances de l’heure" [Aluf Benn, Ha’aretz, 07.06.2004].
La seule chose que le gouvernement, cette fois-ci suivi par la Knesset, ait approuvé, est donc simplement la tenue d’un débat sur l’idée de démanteler des colonies à Gaza, un jour, l’an prochain.
Il a été également décidé que, d’ici là, la construction et le développement de colonies peuvent se poursuivre, à Gaza :
"Le projet entériné garantit qu’il soit « pourvu aux nécessité de la vie quotidienne" dans des colonies vouées à l’évacuation.
Les interdictions de permis de construire et de location de terres ont été elles aussi exclues de la proposition du Premier ministre (ibidem).
Et, de fait, sur le terrain, des parcelles de terrains sont encore louées (pour des prix dérisoires) à des Israéliens désireux de s’installer à Gaza, et des permis de construire sont accordés par un comité spécial désigné par le gouvernement, au cours de la même séance "mémorable" du 6 juin [1].
Pourtant, aucun de ces faits ne semble avoir été enregistré par la conscience du grand public.
La teneur effective de la décision prise par le cabinet n’a été rapportée qu’une seule fois – le jour même – puis elle a disparu des articles qui ne cessent de recycler les sempiternelles histoires au sujet de son importance héroïque. C’est précisément la même chose qui vient de se produire.
Le fait que la Knesset n’a procédé à un vote qu’à la seule fin d’approuver "le plan amendé de désengagement", lequel ne comporte aucune décision de démanteler des colonies a été rapporté par les médias israéliens :
Les membres de la Knesset, en votant ce soir sur le projet de désengagement, ont reçu copie de la "loi de désengagement amendée" adoptée par le Cabinet le 6 juin dernier, ainsi que des addenda contenant les principes du projet et de sa mise en pratique…
D’après le compromis négocié à l’époque… la décision du cabinet "ne comporte aucune allusion à l’évacuation de colonies".
Afin d’éliminer les derniers doutes à cet égard, la décision du cabinet énonce également qu’ "après la conclusion du travail préparatoire, le cabinet se réunira à nouveau afin de débattre séparément de la question de savoir s’il convient ou non d’évacuer des colonies, lesquelles, à quel rythme, en fonction des circonstances de l’heure". [Yuval Yoas, Ha’aretz, 26.10.2004.]
Mais, encore une fois, cette information n’a paru qu’une ou deux fois, noyée sous les gros titres, qui allaient jusqu’à comparer Sharon à Churchill… C’est ainsi que se bâtissent les mythes.
Un autre test du sérieux des inventions d’évacuer est représenté par la question des compensations à verser aux colons évacués. Depuis la décision du cabinet gouvernemental, en juin dernier, beaucoup de colons de Gaza ont commencé à s’enquérir, directement ou via des avocats sollicités à cette fin, de la manière et du moment où ils seraient susceptibles de percevoir des dédommagements.
Derrière les protestations tonitruantes des dirigeants des colons, beaucoup d’entre eux sont en réalité soulagés de pouvoir enfin quitter leur colonie, et ils n’attendent plus que les compensations.
Quiconque aurait sérieusement l’intention de les évacuer commencerait par les dédommager, en commençant par ceux qui sont prêts à partir immédiatement, en ne laissant que la petite minorité idéologique de ceux qui devront être évacués par la force.
De fait, en cinq mois, depuis la décision du cabinet, en juin dernier, tant les colons que l’opinion israélienne croient que c’est ce qui est susceptible d’arriver à tout instant, désormais.
Là encore, il s’agit d’une croyance totalement infondée. Des comités spécialisés travaillent, entourés de force publicité, au règlement du moindre détail du projet de compensation.
Beaucoup pensent que celui-ci a été finalement approuvé par la Knesset, le 4 novembre.
Ce n’est que dans les comptes rendus en petits caractères de ce qui s’est passé en réalité qu’on peut apprendre que la loi de dédommagement n’a franchi que ses premières auditions préliminaires.
En principe, la seconde et la troisième lecture pourraient avoir lieu d’ici quelques semaines, mais il a été clairement dit, par avance, que la seconde lecture n’aurait pas lieu avant que le gouvernement n’ait décidé d’une évacuation effective, soit en mars 2005, voire plus tard [Yossi Verter, Ha’aretz, 08.10.2004].
Dans l’attente, personne ne percevra la moindre compensation.
Comme l’a résumé Aluf Benn, "La Knesset votera la première lecture de Texte d’application de la Loi portant projet de désengagement, autorisant le gouvernement à évacuer des colonies et à verser des dédommagements aux colons évacués. C’est alors qu’il y aura débat dans les commissions parlementaires, puis une seconde et une troisième lectures…
la loi pouvant être bloquée à chacun de ces stades" [Ha’aretz, 27.10.2004].
En dehors d’Israël, les détails de ce qui a été effectivement décidé n’ont même pas encore été diffusés par les médias, et la seule chose qui soit répétée ad nauseam par les médias occidentaux, c’est la propagande produite par le système politique israélien : des gros titres, d’après lesquels on pourrait croire que le démantèlement de certaines colonies serait pour demain.
Ainsi, le débat politique autour du plan de Sharon ne se concentre que sur ce qui est suffisamment positif pour être présentable. Le risque qu’il ne s’agisse, en l’occurrence, qu’une énième tromperie israélienne n’est pas même évoqué.
Et si vous essayez de le faire, vous êtes immédiatement perçu comme quelqu’un tout juste débarqué de la planète Mars. J’en ai personnellement fait l’expérience, au cours de plusieurs interviews sur des médias européens.
Tromperie et mensonges sont les pierres angulaires de la politique israélienne, portées à un nouveau de perfection depuis Oslo.
Alors que le monde entier a cru que Rabin avait promis de mettre finalement fin à l’occupation et de démanteler les colonies, le nombre de colons israéliens a en réalité doublé au cours de son mandat.
Au moment même où Barak déclarait son intention de démanteler les colonies sur les hauteurs du Golan, en 1999, il faisait voter des crédits pour financer leur extension. Alors que Sharon avait promis de démanteler, au moins, les avant-postes illégaux de colonisation en Cisjordanie , leur nombre n’a cessé de s’accroître.
Qu’importe : rien de tout ceci n’est présent dans les mémoires.
Chaque nouveau mensonge est accueilli par les vivats de bienvenue du camp israélien (dit) de la paix, et par les gouvernements européens.
Depuis Oslo, chaque gouvernement israélien sait pertinemment qu’il lui suffit, pour obtenir un relâchement de la pression diplomatique qui pèse sur lui, de produire un énième « plan de paix ».
Le rituel se renouvelle, à chaque nouveau "plan" de cette nature.
Le facteur crucial, pour convaincre le monde que, cette fois-ci, "c’est pour de vrai", ce sont les protestations de l’extrême droite. Bien entendu, quand le gouvernement se pointe avec un nouveau schéma de tromperie, la droite et les colons le croient bien volontiers, eux aussi.
La tromperie de Rabin lui a coûté la vie.
Les mêmes menaces pèsent aujourd’hui sur Sharon. Et voilà qui suffit à convaincre le camp de la paix israélien que Sharon serait déterminé à démanteler des colonies…
Même des intellectuels sérieux, opposés à l’occupation, pondent des articles mettant en garde contre le danger d’une "guerre civile" avec les colons (en oubliant simplement que pour que cette éventualité fort peu probable devienne du domaine du possible, il faudrait sans doute que quelqu’un fasse mine de les évacuer !).
La conséquence est presque immédiate : dans la perspective de la guerre civile qui s’annonce à nos portes, Sharon est notre chef ! Nous devons tous nous unir derrière lui, contre les forces maléfiques tapies dans l’ombre en Israël…
Il faut bien reconnaître que cette propagande israélienne massive fonctionne. Dans l’ensemble du monde occidental, Sharon est aujourd’hui dépeint comme un messager de paix, parce qu’il a déclaré qu’il est prêt à évacuer certains des territoires occupés.
Soudain, Sharon est perçu comme incarnant le centre politique sensé d’Israël, s’efforçant de résister à la pression de la droite. La perception du jour est celle qu’Israël est, enfin, dirigé par un homme de paix, dont la détermination à faire des concessions douloureuses est éminemment respectable.
Et tant que telle sera la perspective, Sharon pourra faire absolument tout ce qu’il voudra.
L’armée israélienne terrorise la bande de Gaza, des dizaines de Palestiniens se font tuer, dont des enfants sur le chemin de leur école, des maisons sont démolies et des parcelles agricoles sont détruites.
Au moment de l’opération "Bouclier de Protection", en Cisjordanie et dans le camp de réfugiés de Jénine, voici deux ans de cela, les protestations se sont élevées dans le monde entier. La dernière opération en date, intitulée "Jours de Pénitence", dans le camp de Jabalya, situé dans la bande de Gaza, n’a pratiquement pas été couverte par les médias.
Soutenu par les Etats-Unis, Sharon met en œuvre, avec une efficacité effrayante, sa vision de longue date, consistant à évincer le plus grand nombre possible de Palestiniens de leurs terres.
Dans l’esprit d’Orwell, on nous a même expliqué qu’un des objectifs de "Jours de Pénitence", c’est d’ "étendre les zones de sécurité" qui entourent les colonies de Gaza (c’est-à-dire : agrandir leurs terres, et en expulser des Palestiniens supplémentaires), afin de garantir que lorsqu’on les évacuerait, ce ne serait pas "sous le feu". [Aluf Benn, Ha’aretz, 04.10.2004].
Mais l’Europe regarde ailleurs, rassurée par la nouvelle vision de paix de Sharon.
Nous vivons des jours difficiles, où Orwell semble pâlir, en comparaison avec le pouvoir de la propagande, aujourd’hui, tandis qu’il semble que les gouvernements européens sont inébranlables dans leur soutien à Israël, quelle que soit la gravité des crimes qu’il commet ; et les Palestiniens meurent à petit feu, leurs souffrances ne faisant même plus les entrefilets des journaux.
Mais en des temps tels ceux-ci, où les gouvernements ne veulent pas imposer le droit international, les peuples du monde entier peuvent encore prendre les affaires en mains.
Bien qu’elle soit largement occultée, une lutte commune des Palestiniens, des Israéliens et des internationaux du Mouvement International de Solidarité [ISM] ne cesse de monter en puissance : ces militants se tiennent quotidiennement debout face à l’armée et aux colons, dans les territoires palestiniens, protestant de manière non-violente et pacifique, recueillant des informations sur les circonstances du crime, protégeant autant de parcelles agricoles qu’ils le peuvent, et ralentissant le travail de destruction titanesque de Sharon.
Pour la première fois, dans toute l’histoire de cette occupation, nous apercevons les prémisses d’une lutte conjointe israélo-palestinienne.
A côté d’Israël, de l’armée israélienne et des colons israéliens, c’est un nouveau pays qui voit le jour : Israël / Palestine.
Le paysage saisissant de beauté de la Cisjordanie est saucissonné par les nouvelles routes tracées par les colons à leur usage exclusif. Entre ces routes toutes neuves, subsistent les tronçons des vieilles routes défoncées des vaincus.
C’est là, généralement dans les creux, que l’autre Israël, Israël – Palestine est en marche.
Depuis près de deux ans, de jeunes Israéliens arrivent à bord des bus des colonies, puis ils poursuivent leur chemin à pied et en taxi palestinien, franchissant les checkpoints.
Ils marchent d’un village à l’autre, en groupes, ou seuls.
Certains y dorment.
D’autres parcouront demain le même trajet, pour rejoindre la manifestation.
Partout où ils se rendent, ils sont accueillis par des bénédictions et des visages amènes et rayonnants de joie.
"Tafaddalû !", "Je vous en prie, entrez !", leur disent les enfants sur le palier de leur maison : on dirait que ceux-là n’ont jamais entendu parler d’enfants jetant des pierres !
Tout au long de la « ligne de jonction », en Cisjordanie , sur le tracé du mur, les Palestiniens ont ouvert leur cœurs et leurs maisons aux Israéliens et aux militants venus du monde entier soutenir leur résistance non-violente au mur et à l’occupation qui leur volent leurs terres.
Ces jours-ci, des centaines d’Israéliens se rendent quasiment chaque jour en Cisjordanie , afin d’aller protéger la récolte des olives des Palestiniens contre les menées de colons, lesquels, couverts par l’armée israélienne, font tout pour l’empêcher.
Ce qui amène de jeunes Israéliens à se tenir aux côtés des Palestiniens, face à l’armée, c’est leur conviction qu’il existe une ligne de justice élémentaire qui ne saurait être franchie, qu’il y a une justice qui est supérieure aux lois militaires des zones militaires fermées : il y a le droit international, qui interdit l’épuration ethnique, et puis il y a la loi de la conscience.
Mais ce qui les fait revenir, jour après jour, c’est la nouvelle alliance qui a été conclue entre les peuples de cette terre, un pacte de fraternité et d’amitié entre Israéliens et Palestiniens qui aiment la vie, qui aiment cette terre, qui aiment la brise du soir. Ils savent qu’il est possible de vivre autrement, sur cette terre.
Leur lutte de tous les jours est notre espoir. Elle est devenue possible grâce à l’aide de personnes, partout dans le monde, qui vont en Palestine rejoindre ce nouveau mode de résistance. Ils sont confrontés au harcèlement de l’armée.
Beaucoup d’entre eux sont arrêtés et expulsés, mais ils continuent à se rendre en Palestine.
Tant qu’ils seront de plus en plus nombreux à le faire, même pour une courte période, tant qu’ils seront encouragés et soutenus par beaucoup d’autres militants, dans tous les pays, qui n’ont pas pu encore faire le déplacement, la lutte continuera, offrant l’espoir là où les gouvernements sont incapables de le faire.
[1] : Petit exemple : "Hier, des photographes de presse ont été invités à prendre des photos de la première réunion du comité devant examiner la construction de colonies à Gaza, dirigée par le Directeur général du Cabinet du Premier ministre, Ilan Cohen.
Le comité est censé étudier le problème des constructions et de nouveaux projets de développements dans des colonies vouées au démantèlement.
Cohen fait savoir que Sharon lui a recommandé « de ne faire aucun compromis au détriment des nécessités de notre sécurité ».
Le secrétaire du Conseil régional de Gaza, Avner Shimoni, a obtenu le feu vert pour l’édification de 26 buildings pare-balles dans le bloc de colonies de Gush Katif.
Ces nouveaux bâtiments, destinés à abriter des logements et des écoles, doivent être édifiés dans les colonies de Kfar Darom, Netzarim et Neveh Dekalim.
Jusqu’ici, ce sont près de 350 projets de développement qui ont été soumis à l’examen du comité » [Aluf Benn et Nir Hason, Ha’aretz, 27.07.2004].
Source : http://www.tau.ac.il/~reinhart
Traduction : Marcel Charbonnier
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Plan de Désengagement
Tanya Reinhart
18 novembre 2004