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Palestine - 26 mars 2004
Par Ghassan Andoni
4 jours après l’assassinat du chef spirituel du Hamas, le Sheikh Ahmed Yassin, les responsables du Hamas promettent toujours une vengeance sans précédent et la sécurité israélienne est toujours sur les dents.
Avec les menaces ouvertes de Daif, on pense que le potentiel pour un cycle de violence sans précédent a considérablement augmenté.
A part quelques tentatives échouées d'attaquer des cibles israéliennes à l'intérieur de la Cisjordanie et de Gaza, la vie quotidienne habituelle depuis ces trois années de crise, les commentateurs retiennent toujours leur souffle pour voir les représailles douloureuses et sans précédent promises.
Les experts israéliens en matière de sécurité ont dit qu'ils n'ont même pas noté un changement dramatique dans le nombre ou dans l'intensité des attaques militaires.
On a même signalé qu'un important responsable des services de renseignements israéliens (Shin Bet) a suggéré que le Hamas avait atteint la limite de ses capacités en ce moment, ce qui signifie qu'il entreprend le plus grand nombre d'attaques dont il est capable.
En admettant que le Hamas ne manquent pas des volontaires pour exécuter des attaques, la sécurité et les responsables de l'armée considèrent que la fabrication d’explosifs est un "obstacle" aux capacités du groupe.
Quelques responsables de la sécurité israélienne pensent que le Hamas a récupéré ses capacités à fabriquer des explosifs dans la ville de Naplouse en Cisjordanie et qu’il en fournit à d'autres groupes, y compris aux Brigades des Martyrs d'Al-Aqsa du Fatah qui sont devenues le principal exécutant des attaques en Cisjordanie .
Le commandant de l'aile militaire du Hamas et le numéro un sur la liste des personnes recherchées de la sécurité israélienne, Mohammed Daif, s’est exprimé dans une déclaration écrite, qui a été présentée à la foule rassemblée dans le stade de Yarmuk dans la ville de Gaza pour commémorer l’assassinat et qui a été lu par un membre masqué du Hamas, disant : "Attendez les représailles à venir, le tremblement de terre, pour des attaques de qualité qui n’ont jamais été vues avant"
Différent des chefs politiques du Hamas, Daif est un homme que la sécurité israélienne doit écouter attentivement. Il n'a jamais fait partie de la rhétorique morale qui suit habituellement les attaques douloureuses israéliennes contre des chefs ou des membres du Hamas, et il est celui qui connaît le mieux les possibilités de ses membres sur le terrain.
Les commentateurs ont énuméré plusieurs raisons concernant le pouquoi de la non-réalisation des représailles immédiates fortement promises par le Hamas.
Une raison devait tenir compte du deuil de trois jours pendant lequel le Hamas voulait éviter d'autres escalades puisque beaucoup de ses leaders devaient être montrés publiquement.
Une autre raison est la dispute interne qui a éclaté entre les leaders après le meurtre de Yassin.
Alors que les chefs du Hamas ont nié à plusieurs reprises qu’il y avait des différents dans leur hiérarchie de direction, les commentateurs locaux pensent que l'absence de Yassin a déjà fait éclater un conflit entre la direction à l’intérieur des territoires palestiniens et celle à l’extérieur.
D'ailleurs, les commentateurs pensent qu'avec l'alerte élevée de sécurité du côté israélien et les restrictions supplémentaires de mobilité créés par le mur de séparation, le Hamas hésite à mobiliser son futur potentiel stratégique, à savoir ses membres de Jérusalem.
Avec les menaces ouvertes de Daif, on pense que le potentiel pour un cycle de violence sans précédent a considérablement augmenté.
Source : www.imemc.org
Traduction : MG pour ISM-France
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Résistances
Ghassan Andoni
26 mars 2004