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ISM France - Archives 2001-2021

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Gaza -

Occupation électronique

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Les Gazéens pouraient ne plus avoir très longtemps des tanks dans leurs rues après le Désengagement, mais la Bande de Gaza sera toujours sous le contrôle et la surveillance d'une puissance d'occupation étrangère.
A en juger par les déclarations faites par le premier ministre israélien Ariel Sharon et les responsables de l'armée, et les conditions de sécurité établies dans le plan de Désengagement approuvé par la Knesset, Israel maintiendra sa présence dans le ciel, la mer, et aux frontières de Gaza après son retrait de la bande de Gaza.

La Bande de Gaza existera dans une situation limitée de post-retrait. Elle ne sera pas entièrement indépendante, mais en même temps ne sera pas soumise aux checkpoints, aux fermetures de route, et aux autres moyens de restriction au mouvement qui caractérisent l'occupation en Cisjordanie .

Le ministre palestinien aux Affaires Civiles, Mohammed Dahlan, a indiqué à Palestine Report : "Il est clair qu'Israël n'abandonnera pas réellement la Bande de Gaza. Quel est le genre d'indépendance et de souveraineté si la terre, la mer et les frontières sont toutes sous leur contrôle? Il vaudrait mieux qu'ils restent au lieu de duper le monde en lui faisant croire qu'ils se sont vraiment retirés."

Selon la presse israélienne, Israël a des plans pour utiliser un équipement de pointe et resserrer les mesures de sécurité le long des frontières de Gaza, ghettoisant davantage la bande minuscule de terre densément peuplée.

Le Brig-Gén de l'armée israélienne, Arnon Zuaretz, a indiqué dans un unterview donné à Voice of Israël le 11 juin : "Israël aura le contrôle total de la situation dans la bande de Gaza après le retrait grâce à un équipement technologique le plus sophistiqué au monde."

Il a ajouté que les postes de contrôle numérique permettront à Israël d'observer la situation sur le terrain, ce qui permettra aux forces aériennes et terrestres de l'IDF de se coordonner pleinement."


En effet, Israël prévoit d'entourer la bande de Gaza avec une autre barrière électronique en supplément de la barrière actuelle qui fait 60 kilomètres, afin d'empêcher tout mouvement à travers la frontière.

Le Département des Transports et de Technologie de l'armée israélienne, qui est responsable de la construction de la barrière, estime le coût de ce projet à enciron 6.5 milliards de NIS.

Le Ministère de la Défense israélien estime le coût d'un seul kilomètre de la barrière à environ 10 millions de NIS.


Installée la plupart du temps le long de la frontière de 1967 avec quelques déviations à l'intérieur des terres palestiniennes, en plus des moniteurs numériques, la barrière électronique incorporera une série de postes d'observation comprenant des fossés, des canaux profonds, des hauts murs de ciment, des barrières électriques, et des systèmes de surveillance numériques.

Il y a également des zones-tampons séparant les postes d'observation de la ligne de trêve.



De façon controversée, Israël maintiendra également et augmentera sa présence militaire le long de la route Philadelphi.

S'étirant du camp de réfugiés de Rafah et tout le long de la frontière égyptienne, cette zone a fait l'objet de certaines des pires violations israéliennes des droits, en particulier des démolitions de maisons.

Là où par le passé s'élevaient des centaines de maisons de réfugiés, il y a maintenant une vaste zone-tampon parallèle à la frontière et profonde d'environ 200 mètres. Ce secteur est maintenant désigné comme zone militaire, interdite aux Palestiniens.



Comme cela a été rapporté dans l'édition du 17 juin du Jérusalem-Post, Israël établit actuellement une barrière maritime près du bord de la mer de Gaza sous prétexte d'empêcher les forces palestiniennes de gêner le processus de retrait en infiltrant les 21 colonies prévues pour l'évacuation.

La barrière sera installée à 950 mètres à l'intérieur de la Méditerranée et se composera d'une couche de ciment entourée d'une barrière en fer.

Le Jérusalem-Post ajoute que 150 mètres de la barrière seront composés de colonnes en acier fixées au fond de la mer, alors que les 800 mètres restants de la barrière se composeront "d'une barrière flottante" profonde de 1,8 mètres dans l'eau.


Tout ces moyesn de contrôle signifient que légalement, Gaza maintiendra son statut d'occupé. Comme il est stipulé dans l'article 42 de la Convention de La Haye, le " Un territoire est considéré comme occupé lorsqu'il se trouve placé de fait sous l'autorité de l'armée ennemie.
L'occupation ne s'étend qu'aux territoires où cette autorité est établie et en mesure de s'exercer.."


Israël insiste sur le fait qu'après que le retrait il pourra réfuter toutes les revendications concernant sa responsabilité envers les Palestiniens dans la bande de Gaza. Mais le droit international dit autrement.

Même si Israël retire entièrement tous ses forces et moyens de contrôle, l'article 6 de la Quatrième Convention de Genève déclare "qu'une puissance occupante est liée par la convention cessera un an après la fin générale des opérations militaires".

Donc pendant cette période, les Palestiniens resteront des personnes protégées et Israël conservera sa responsabilité.

Source : http://www.palestinereport.org

Traduction : MG pour ISM

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